mardi 12 octobre 2010

Alan Wake - The writer

Ce 12 Octobre est marqué par la dernière extension de jeu dédiée à « Alan Wake », exclusivité xbox 360, attendue durant de longues années par les fans. Avant d’en parler, ou d’aborder l’ensemble du jeu, j’aimerais faire une parenthèse sur les fameux download limited content, les dlc.

Sur le site xbox.com, « Alan Wake : The Writer » est présenté en ces termes. :

« Tout voyage mène quelque part, et l’aventure terrifiante d’Alan Wake se termine ici. Toute question appelle une réponse, et vous la trouverez dans Alan Wake: The Writer. Ce tout nouvel opus du célèbre thriller psychologique sera disponible sur le Marché Xbox LIVE à partir du 12 octobre. Pour seulement 560 Microsoft Points…..
…Attendez-vous néanmoins à un final explosif pour cette aventure exclusive Xbox 360, dans laquelle Alan Wake cherche à faire briller la plus éclatante des lumières sur la plus formidable des obscurités. »

Si on surfe un peu sur les sites spécialisés français et qu’on lit les commentaires des lecteurs, et donc des joueurs, on découvre ce genre d’affirmations :
« Le jeu original possède déjà sa propre fin.
C'est DLC's ne sont qu'un moyen pour les fans, de prolonger l'expérience et éventuellement d'aider les joueurs à comprendre le scénario du jeu.
Mais ils ne sont pas obligatoires et ne sont pas la fin du jeu. »
Ou encore : « c'est aussi la preuve que si c'est fait un minimum intelligemment, un DLC peut trouver son public sans qu'on hurle à l'arnaque. »



Le DLC c'est le diable

Donc, de l’aveu même de l’éditeur, « The writer » conclut l’histoire de cette « première saison d’alan Wake ». Il s’agit donc bien d’une « fin en kit » comme aiment à le dire les joueurs. On ne peut en tout cas que se féliciter de ne pas voir les joueurs réagir avec virulence, et de ne pas lire de messages d’insultes à ce sujet. En effet, lorsqu’Ubisoft a sorti une extension appelée « épilogue » à son Prince Of Persia, les gens ont sorti leurs fourches, prêts à lyncher la société. Or, il s’agissait réellement d’une extension, puisqu’on avait l’opportunité de découvrir de nouvelles capacités, et donc un gameplay plus dense que dans le jeu original, et que l’expérience était plus intense et plus jouissive, renouant avec les challenges de la trilogie des sables du temps. Une fois le dlc terminé, l’histoire n’était pas plus avancée qu’à la fin du jeu original, je ne me serais donc pas senti floué si je n’avais pas eu cette extension.

joueurs en colère



De même, la foule a exprimé une colère identique en apprenant que deux séquences d’ADN d’Assassin’s Creed 2 étaient manquantes, et qu’elles seraient téléchargeables sous la forme de dlc. Ces deux épisodes n’influent pas vraiment sur le récit, et ne pas y jouer ne prive pas le joueur de la cohérence narrative du jeu original. Néanmoins, elles viennent prolonger l’expérience d’un jeu (qui à sa sortie, bénéficiait d’une durée de vie allant de 20 à 30 heures tout de même) et permettent de passer un peu plus de temps dans la peau du très charismatique Ezio.

Comment expliquer que l’accueil très vif de ces extensions n’ait pas été le même que pour celles d’Alan Wake, qui pourtant ne donne toutes les clés de son intrigue qu’au terme de ces extensions, alors que les développeurs ont bénéficié de 5 longues années pour terminer leur jeu ?

Personnellement, je comprends qu’un programmeur décide de publier des extensions sur le live, pour partager un peu plus du fruit de son travail que lorsqu’il est édité par une autre société, comme c’est le cas lorsqu’on achète un jeu sur dvd. Je ne m’en offusque pas, et chacun est libre d’acheter ou non. On peut tout à fait se contenter dans tous les cas du jeu original et estimer que son intrigue se suffit, puisque c’est généralement le cas. Même Alan Wake peut être considéré comme terminé sans ses extensions, surtout si l’on n’est pas adepte du happy end. Ce que je ne comprends pas en revanche, c’est le fait qu’on accepte une fin en kit pour le jeu de remedy, quand d’autres sociétés sont fustigées pour employer cette méthode.
Comme je l’ai déjà dit dans plusieurs de mes avis, il me semble que certains joueurs sont prompts à porter aux nues les jeux japonais et à détester les jeux américains. Ubisoft n’est pas une société américaine, mais elle n’est pas non plus japonaise. En revanche bénéficie de l’aspect exotique de la Finlande, et son côté studio indépendant lui garantit, semble-t-il une certaine impunité.

Au-delà de ce débat, la sortie de cette extension finale permet de porter un avis plus complet et plus définitif sur l’expérience de jeu qu’a constituée Alan Wake.
Mon précédent avis donnait peut-être l’impression que je n’ai pas aimé le jeu. Cela faisait longtemps que je l’attendais, et j’étais persuadé de ses qualités, en particulier du soin apporté au scénario. Ayant reçu mon édition collector, j’ai d’abord voulu lire les fameux dossiers Alan Wake avant de me plonger dans le jeu. J’ai également regardés les épisodes de la mini série Brightfalls, que j’ai trouvés brouillons, et sans grand intérêt. Contrairement au court métrage « Assassin’s Creed Lineage », dont l’intérêt pour l’intrigue du jeu était évident, je les ai en effet trouvés très dispensables.

Chérie j'ai rétréci Alan
Une fois le premier épisode du jeu lancé, j’ai immédiatement été subjugué par son atmosphère unique, à la fois onirique et cauchemardesque, envoûtante et inquiétante. Les décors, peu communs pour un jeu vidéo était d’une beauté incroyable, et j’ai pris plaisir à jouer. Mais rapidement, les limites du jeu me sont apparues : un héros fade, au ton monocorde, aux réflexions sans intérêt, et à la personnalité sans épaisseur. Les personnages secondaires n’étaient pas beaucoup plus intéressants. Barry Wheeler, le meilleur ami et agent, est une véritable caricature, censée apporter une touche d’humour, mais son côté grand guignol ampute sévèrement l’intrigue de sa crédibilité. Ecrit sans subtilité, il rassemble à lui seul une quantité inimaginable de clichés, et sa prise d’armes façon Rambo est risible. Alice, la femme perdue, celle qu’on cherche désespérément, n’est rien d’autre qu’une potiche sans profondeur. La plupart des autres personnages ne servent pas à grand-chose, et la majorité d’entre eux pourrait tout à fait ne pas faire partie du jeu sans que l’intrigue en soit diminuée.


Au fur et à mesure du jeu, qui ne s’est pas dit, dès les premières références au professeur Hartmann « tiens, ils vont nous faire le coup du : Alan a tout inventé, c’est un écrivain névrosé qui a des hallucinations » ? Qui ne s’est pas imaginé lors de la beuverie dans la cabane, que l’agent du fbi arrêterait les personnages ? Qui n’avait pas anticipé le climax, avec ce deux ex machina consistant à écrire un happy end pour sa femme, en se sacrifiant ? Enfin, qui n’avait pas compris dès le premier épisode ce qui s’était passé durant la semaine manquante de Wake ?

Ainsi, difficile de ne pas être déçu par un scénario finalement simpliste et prévisible, quand on nous avait promis un thriller psychologique ? Il n’y a d’ailleurs finalement pas grand-chose de psychologique dans ce « Alan Wake » qui peut difficilement lutter avec la profondeur d’écriture d’un « Silent Hill 2 » qui mérite davantage cette définition. Pourtant, la première nouvelle lisible dans les dossiers alan Wake était réellement intéressante et pleine de bonnes idées. Difficile de croire qu’il s’agit du même Sam Lake. Vendu avant sa sortie comme une sorte de révolution, « Alan Wake » s’appuie sur des mécaniques de jeu simples, mais aussi répétitives. Le jeu est linéaire, se présentant comme une succession de couloirs, même s’ils sont invisibles, puisqu’on évolue principalement dans la forêt. Nos ennemis sont un mélange d’apparitions fantomatiques, et de zombies, et en bons morts vivants, ils avancent inlassablement, plus inquiétant par leur nombre que par leur puissance. La répétition monotone de phrases de la vie de tous les jours renforce cet aspect de non vie. Si Wake a l’endurance d’un asthmatique, sa capacité à esquiver des attaques très vives, et à se baisser in extremis pour esquiver les coups de faux est surprenante. Alors que beaucoup ont crié au scandale en voyant un soldat entrainé baser son système de combat sur l’esquive (Alex Shepherd dans « Silent Hill Homecoming »), personne ne se plaint qu’un faible écrivain loin d’être athlétique fasse de même. Reste que le plaisir de jeu est là, et même si les situations ont tendance à se répéter, l’action est prenante. Peut être trop même, puisqu’on aurait presque l’impression de jouer à un Max Payne contre les fantômes zombies venus de la forêt, alors qu’on nous avait promis un thriller psychologique.

Je pensais avoir garé ma voiture ici, bon sang!
J’étais donc partagé au moment de télécharger la première extension, « The Signal », mais mon envie d’adorer le jeu était toujours présente. Les premières minutes me donnèrent d’ailleurs presque l’impression que l’intrigue allait trouver un souffle nouveau. Jusqu’à ce que je constate qu’il s’agissait d’un simple best off des environnements déjà explorés sans aucune innovation. Les mots à éclairer pour former les objets étaient déjà présents dans le jeu original, et leur utilisation très appuyée dans cette extension n’a rien d’innovant. Le seul véritable nouvel environnement est une cave dont l’exploration ne demande pas plus de deux minutes. Alors bien sûr, on a toujours plaisir à se plonger dans cette ambiance magistrale, mais même l’intrigue ne se renouvelle pas. Entre la fin d’Alan Wake et la fin de ce dlc, on n’apprend rien de nouveau, on peut même dire qu’on en est toujours au même point. Le twist qui se veut une exploration de l’esprit de l’auteur est une fois de plus prévisible, et sans grande profondeur.

« The Writer » apporte-t-il alors une conclusion aussi satisfaisante que salvatrice ? On ne peut que l’espérer, car malgré la déception, j’ai espéré jusqu’au bout apercevoir un sursaut de génie dans un scénario jusque-là décevant. Indépendamment des dlc, « Alan Wake » reste un jeu que j’ai apprécié, c’est même un bon jeu. Mais quand on pense à ce qu’il aurait pu être, il est difficile de ne pas se montrer un peu amer. Et c’est donc plein d’espoirs, mais aussi d’appréhensions que j’ai lancé cet ultime épisode de la saison 1. Prenant place immédiatement après « The Signal », il nous incombe, une fois encore de sortir du cauchemar créé par Wake. On a rapidement l’impression de jouer à un remake de l’épisode précédent, et on traverse, une fois encore, les décors déjà vus dans d’autres épisodes. Mais contrairement à « The Signal », « The Writer » parvient à apporter un vent de fraicheur et des idées nouvelles, qui en font rapidement l’un des épisodes les plus prenants, avec le premier, auquel il fait d’ailleurs écho. Délaissant un peu l’action que la première extension privilégiait, ce dlc repose davantage sur la narration et la mise en scène. En termes d’histoire, on a quand même vraiment l’impression de tourner en rond, et on constate que le dlc précédent ne servait strictement à rien, et qu’on aurait largement pu passer de la fin du jeu à cet épisode sans perdre d’élément d’intrigue. On nous ressert même le suspense basé sur le doute de l’équilibre psychologique de l’écrivain, avec le retour du docteur Hartman. A ce titre, le dialogue central est TRES inspiré de l’idée principale de « Silent Hill 2 ». Heureusement, il semble que cet aspect n’ait été réutilisé que pour semer une fois de plus le doute.

Si on vous le dit, c'est que c'est vrai!

Mais si l’histoire ne se révèle en fin de compte pas beaucoup plus passionnante, et qu’on n’apprend pas grand-chose de plus, la mise en scène est bien plus intéressante. Dans cette même scène de dialogue notamment, le jeu des lumières, qui révèle progressivement des éléments narratifs importants donne un aspect à la fois théâtral et mystérieux tout à fait bienvenu. Le passage dans les décors sous forme de grande roue qui ne cesse de tourner est également très réussi, même s’il souligne un aspect pas franchement positif du jeu : l’idée de tourner en rond dont je parlais un peu plus tôt. Bien plus intéressant, et fait avec beaucoup plus de soins que « The Signal » cet ultime dlc est dans la bonne moyenne du jeu, et annonce la deuxième saison à venir. On prend plaisir à voyager en eaux troubles, mais l’impression très forte de déjà vu crée une frustration que la conclusion ne chassera pas. Finalement, ces deux dlcs, tout en étant des épisodes à part entière, n’apporte pas grand-chose en termes d’intrigue, et on en reste au même point qu’à la fin du jeu original : Alan doit s’échapper. Même si cette fois il semble un peu plus déterminé.
Quelle tristesse ce manque d'émotion 

En conclusion, Alan Wake n’est pas le chef d’œuvre annoncé, le jeu révolutionnaire au scénario incroyable. Son gameplay est simple et répétitif, et l’écriture, tout en étant inégale est surtout décevante, ce qui ne permet pas de s’attacher aux personnages. On ne se sent donc pas réellement investi, et le manque d’émotion empêche l’implication. On lit souvent que les gta-like empêchent l'implication, ou du moins en diminuent l'intensité. Si je me base sur Red Dead Redemption, je trouve au contraire que la liberté de découvrir les paysages et les villes dans lesquels se déroule l'intrigue permet de s'y attacher, et de se sentir immergé. Et c'est l'un des aspects qui manque le plus à "Alan Wake". Malgré tout, il s’agit d’un bon jeu, auquel on prend plaisir à jouer, grâce à son ambiance exceptionnel, à un environnement magnifique, et une mise en scène de toute beauté. Dommage qu’il s’agisse juste d’un bon jeu.

13 commentaires:

  1. Alors question: est-ce que s'ils sortent une nouvelle extension, qui donne vraiment les réponses, tu la prendrazs?

    Et remarque: je pense que tu ne peux pas vraiment comprendre Alan Wake, parce que selon Richelieu "les Amerloques sont tous des pourris!" et que pour l'auteur bosniaque Velibor Colic "les Japonais créent des jeux vidéos n'ont pas pour faire du fric mais pour exprimer leurs émotions les plus profondes", et ils ont du coeur, eux!!

    En tout cas ça ne me donne pas envie d'essayer ce jeu...

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  2. C'était la dernière, à la fin ils annoncent le 2. De toutes manières t'aurais trop peur devant ce je :p

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  3. Ton commentaire sur les DLC est assez intéressant et me rappelle ceux qui ont suivis la sortie de Dead Rising Case Zero que certains ont qualifiés de démo payante alors que d'autres s’insurgeaient que l'on ait volontairement retiré le début de Dead Rising 2 pour le sortir sous forme de DLC. Des commentaires qui m'ont beaucoup surpris car Case Zero n'est même pas un DLC c'est un jeu X-Box live arcade qui est clairement destiné à faire patienter les fans avant la sortie du nouvel épisode, là où d'autres font le contraire et prolongent l’expérience en sortant du contenu additionnel après la sortie du jeu.
    Quant au fait de le considérer comme une démo payante, là encore c'est incompréhensible vu qu'il s'agit d'un jeu à part entière avec un début et une fin. Personne n'aurait parlé de démo si Case Zero était sorti après DR2 d'ailleurs.
    Après, je t'avouerai que je suis assez hostile aux DLC qui donnent l'impression que le joueur n'est récompensé que parce qu'il fait chauffer la carte bleue, et je ne suis pas très amateur du dématérialisé. De ce fait, la 1ère extension d'Alan wake est le seul DLC que je possède, ainsi que ceux de Resident Evil 5 étant possesseur de la Gold Edition (que j'ai acheté après avoir revendu le jeu de base ^^)
    Pour ce qui est d'Alan Wake The Signal, je ne l'ai même pas terminé. Les environnement s'enchaînent sans logique aucune, les scènes d'action bien trop nombreuses à mon goût et scénaristiquement il a pas l'air de se passer grand chose comme semble le confirmer ta critique.

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  4. C'est vrai que je n'ai pas parlé de dead rising casz 0, mais je partage tout à fait ton point de vue. D'ailleurs, tout en étant moins cher que le dernier dlc d'alan wake, il possède une durée de vie plus importante (1h10 à tout casser pour alan wake d'une traite contre 1h30 pour case 0). Et en termes de rejouabilité, la différence est encore plus importante.

    Je comprends tout à fait qu'on ne soit pas friand des dlc. Personnellement, je trouve qu'il y en a de très bons notamment, les deux extensions de gta 4, qui sont d'une durée et d'une qualité impressionnantes. The writer est également l'un des meilleurs épisodes d'alan wake, même s'il s'agit d'une véritable fin en kit pour le coup. D'ailleurs, la mauvaise foi des pro alan wake à ce sujet est absolument hilarante et, osons le dire pathétique. Je comprends qu'on soit attaché à une oeuvre et qu'on en prenne la défense, mais il y a un moment où il faut arrêter d'être hypocrite et d'excuser à tout prix un procédé qu'on critique chez d'autres éditeurs. Sinon je trouve cette extension bien meilleur que the signal, avec quelques idées originales très sympas, même si l'ensemble n'innove pas. Moins axé action, plus axé ambiance même si au final on reste au même point scénaristique qu'une fois l'épisode 6 terminé.

    Enfin je pense que tu ne regretteras pas de ne pas le faire cela dit :)

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