mardi 29 juin 2010

Undead or Alive

Le film de zombies a pour avantage de pouvoir se décliner dans presque tous les genres. Drame social (« I, Zombie », « le mort-vivant »), romance tragique (« zombie honeymoon »), satire sociale (les films de Romero), série B pure (les « Resident Evil », même si certains rentrent plutôt dans la catégorie des nanars) ou encore comédie (genre le plus en vogue depuis « Shaun of the dead », même si « Return of the living dead » s’y était déjà essayé dans les annes 80).
Le western est un autre genre surexploité, que ce soit pour témoigner de l’héroïsme américain avec John Wayne, déconstruire ce même mythe à travers le western spaghetti, ou même organiser sa rencontre avec l’orient (« la brute, le colt et le karaté » avec Lo Lieh et Lee Van Cleef, « Once upon a time in china and america » avec Jet Li, ou les « Shanghai Kid » avec Jackie Chan).


Néanmoins, « Undead or alive » semble être le premier film à mélanger ces deux genres très particuliers (même s’il existe des films qui teintent d’une ambiance de western moderne les rencontres avec les zombies). Le titre n’est certainement pas anodin. On pense à « Dead Alive », autre titre utilisé pour l’exploitation de « Braindead » de Peter Jackson, mais aussi à « Undead », film australien techniquement très réussi qui mélangeait zombies et extraterrestres. Ces deux films affichaient un 2nd degré assumé et revendiquaient fièrement leur statut de série B.

Sans surprise, « Undead or alive » est une zomédie western. Mais pouvait-on attendre d’un film parrainé par Trey Parker et Matt Stone, co-créateur de « South Park » et de « Cannibale the musical » ? Le rôle du héros est confié à un habitué du petit écran, James Denton. Si le public le connaît surtout pour son rôle de Mike Delfino dans le soap opéra « Desperate housewives », c’est son rôle de Lyle dans « Le Caméléon » qui l’a établi comme acteur charismatique. Il s’acquitte admirablement de sa tache ici, même s’il n’est pas seul. En effet, à la manière de « Flic ou Zombie », « Undead or Alive » est un buddy movie, et notre cow-boy solitaire va rapidement trouver un compagnon de route rond comme Shrek et bavard comme l’âne qui l’accompagne en la personne de Chris Kattan, autre habitué des séries tv.


L’alchimie entre ces deux personnages est réelle, mais le récit va rapidement rompre cet équilibre en ajoutant à l’équation Sue, la nièce de Geronimo. Les événements s’enchainent rapidement, et on ne s’ennuie jamais. L’histoire n’est pas cantonnée à un seul lieu et les décors sont plutôt réussis. On sent d’ailleurs que sans être colossal, le budget est plus confortable que pour « Cannibal the musical ». Les paysages naturels sont bien mis en valeur et participent grandement à l’immersion de ce western.

Les zombies ne constituent pas l’essentiel du récit, mais sont suffisamment présents pour combler les amateurs. On sera par contre surpris de ne pas voir le moindre effet gore. Même des comédies tout public comme « Shaun Of The Dead » ou « Zombieland » étaient généreuses en hémoglobine. Malgré cette légère déception, l’action est au rendez-vous, et les morts-vivants en prennent pour leur grade, ce qui est toujours bienvenu. L’humour est en tout cas omniprésent, en grande partie grâce à la dynamique entre les différents protagonistes. A ce titre, le twist final est aussi noir qu’hilarant.


« Undead or Alive » est un petit film à l’idée bien exploitée et qui remplit pleinement son objectif : divertir. Une curiosité à découvrir.

2 commentaires:

  1. Un film sympathique effectivement, mais qui ne marquera pas l'histoire du cinéma. Mention spéciale quand même pour les décors et les costumes qui nous mettent bien dans l'ambiance western.

    RépondreSupprimer
  2. Tout à fait d'accord. Rien d'inoubliable, mais un concept sympathique et un bon petit moment. On ne s'ennuie jamais, et pour un genre qui compte quand même pas mal de série z, c'est plutôt bien!

    RépondreSupprimer