lundi 28 juin 2010

Daredevil - Fall From Grace

Chronique nostalgique aujourd’hui, puisqu’il s’agit de l’histoire qui me fit découvrir le justicier au costume de diable. Publié à l’époque dans la collection RCM (Récit Complet Marvel) « Fall From Grace » a pourtant été publié en France en deux volumes. Ecrit par le controversé Dan Chichester, et dessiné par Scott Mcdaniel (célèbre pour ses illustrations sur la série « Nightwing »), le récit suit les déboires d’un Daredevil attaqué sur tous les fronts.


Il est question d’un complot gouvernemental, basé sur une équipe de télépathes, un produit qui peut donner à celui qui l’utilise la caractéristique de son choix, ainsi que du cyborg John Garrett (croisé dans « Elektra Assassins » de Frank Miller et Bill Sienkienwicz) et un double vaudou.

A ce postulat déjà compliqué s’ajoutent quelques guest stars qui ne font pas avancer l’intrigue mais assurent la partie action pour un rythme tout simplement hallucinant. La Main, Venom, Morbius, Stone, Silver Sable, mais aussi Elektra, revenue d’entre les morts et purifiée, vont donner du film à retordre au héros. Mais si la menace physique est omniprésente, c’est une autre attaque qui va bouleverser le statu-quo.

Si ce changement sera moins définitif que celui apporté par Bendis, il marque le début d’une ère d’errance pour le héros. D’ailleurs, il semble que depuis « Born Again », le destin de Daredevil n’est qu’une succession de coups bas, de crises de nerfs et de regains d’énergie pour mieux tomber la fois suivante.

C’est l’apparition d’une journaliste à la dent longue qui va faire s’écrouler l’univers du héros. En piratant les fichiers de Ben Urich, le journaliste qui a découvert la véritable identité de Daredevil, elle va créer un mini-buzz. Mini, car la crise est finalement infime et peine à justifier le choix final du héros.

L’histoire est, de toutes façons, globalement brouillonne, et peine à imposer de vrais enjeux. Pourtant, l’ennui n’est jamais au rendez-vous grâce aux scènes d’action qui s’enchaînent presqu’en continu. « Fall From Grace » marque également la création du costume gris du héros, qui rend les affrontements plus réalistes, même si le rendu visuel est moins impressionnant et moins symbolique.


Le retour d’Elektra, autre événement important, est peu crédible, et n’apporte rien de plus à l’intrigue. Mais ce qui caractérise « Fall From Grace », c’est son ambiance ténébreuse, parfaitement illustrée par Scott Mcdaniel. Le double vaudou apporte un côté exotique et malsain fort réussi, même si on ne comprend pas non plus son intérêt dans une histoire déjà surpeuplée, jusqu’au climax où sa présence prend plus de sens.

« Fall From Grace » n’est pas un exemple de maîtrise de l’écriture, le récit est peu cohérent et ressemble plus à une succession de scènes qu’à une intrigue construite. Pourtant, l’ensemble possède un je ne sais quoi qui rend la lecture marquante.

2 commentaires:

  1. Le seul RCM de DD que j'ai c'est celui de Ann Nocenti et John Romita Jr et le seul travail de Chichester dont j'ai entendu parler c'est la chute du caïd (également très critiqué et pourtant vendu à prix d'or sur le marché de l'occasion) je ne connaissais donc pas ces albums mais c'est vrai que le casting a l'air alléchant.
    Je ne connais pas grand chose de son époque "Marvel Knight" et de son fameux costume gris et c'est vrai que tout ceci suscite ma curiosité.
    Par contre moi j'ai découvert DD dans les bons vieux Strange :p

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  2. Chichester n’a pas que des idées heureuses, mais il sait créer une ambiance. La période costume gris est à la limite de la schizophrénie, avec un matt victime d’hallucinations, et extrêmement violent. A découvrir, même si tout n’est pas bon.
    Héhé, moi j’ai commencé par spidey, DD est venu plus tard ;-)

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