vendredi 30 avril 2010

Powerless - Le pouvoi des rêves

Et si nos super-héros préférés n’avaient jamais bénéficié de ce qui a fait d’eux des surhommes ? Si Peter Parker n’avait pas eu de sens d’araignée et de réflexes spectaculaires ? Si Matt Murdock n’avait eu ni sens radar, ni sens surdéveloppés ? Si Wolverine n’avait pas de facteur auto-guérisseur ni de griffes intégrées à son corps ?
Ce sont toutes ces questions et bien plus encore auxquelles « Powerless » (« Le Pouvoir des rêves » en français) se propose de répondre.
Un héros est-il un héros parce qu’il a des supers pouvoirs, ou est-ce que l’héroïsme est en lui ? C’est à travers les yeux d’un psychologue sortant du coma, le docteur Watts, que l’on va suivre les destins de nos protagonistes.


Peter Parker est un élève brillant dont le bras a pourri suite à la morsure d’une araignée radioactive. En stage dans les industries Stark, il se voit mis dans la confidence d’un projet confidentiel par Tony Stark lui-même : l’armure d’Iron Man, un projet mené pour le gouvernement. Cette connaissance va attiser l’intérêt d’un autre industriel, Norman Osborn.

Logan est un assassin. Enfin, il n’en est pas sûr. Souffrant de troubles de mémoire, il va tenter, avec l’aide du docteur Watts de découvrir s’il est un meurtrier ou un bouc émissaire, tout en luttant contre des tueurs sans merci.

Matt Murdock, avocat au barreau, et victime de cécité, défend Frank Castle, accusé d’avoir assassiné le meurtrier de sa famille. L’affaire semble impliquer Wilson Fisk, un riche homme d’affaires ; et bien vite, l’avocat et ses proches vont faire l’objet de pressions importantes.

Les intrigues se déroulent en parallèle, sans qu’aucune ne soit jamais privilégiée au détriment des autres. Et si chaque histoire est différente, elles ont des caractéristiques communes. Les auteurs ont parfaitement saisi la substance de chaque personnage, et, tout en se les appropriant, les écrivent dans le respect de leur identité.

Le suspense est omniprésent, les issues sont incertaines, et il est difficile de lâcher le livre avant le mot « fin ». « Powerless » est un festival d’émotions, qui fait sourire, coupe le souffle, rassure, et se montre réellement poignant. Les dialogues sont très bien écrits sans être trop descriptifs. La maturité de l’écriture se ressent par l’émotion véhiculée sans que les mots soient toujours nécessaires.


On sent que les auteurs aiment leurs héros, même s’ils n’ont pas peur de les faire souffrir. Mais la grande force du récit est de ne pas être qu’une adaptation d’histoires existantes dans lesquelles on verrait les héros sans pouvoirs. Les situations sont originales, tout en respectant les relations entre les différents personnages.

Voir un Norman Osborn sans costume terroriser un jeune Peter Parker stagiaire fait froid dans le dos. Assister aux tentatives d’intimidation d’un Wilson Fisk plus déterminé que jamais a faire abandonner un avocat aveugle met encore plus mal à l’aise. Le twist final, bien loin de n’être qu’un clin d’œil aux fans, remet en perspective l’ensemble du récit. Les dessins de Michael Gaydos sont la cerise sur le gâteau, et son style très particulier achève d’apporter la part d’humanité indispensable à nos héros. Une histoire de fans, faite pour les fans, bourrée de qualité et tout simplement incontournable !

1 commentaire:

  1. Oh une chronique sur un bouquin que j'ai lu, je n'y croyais plus lol moi qui suis allergique aux univers alternatives genre ultimate, je dois avouer que j'ai adheré à 100%. Les clins d'oeil qu'on y retrouvent sont nombreux et bien tournés et on nous gratifie même de la présence d'un célèbre scénariste qui n'est pas etranger au dessinateur du comic ! Un incontournable qui fait preuve d'une grande originalité et de philosophie.

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