mardi 7 décembre 2010

The Walking Dead- Bilan de la saison 1


Après s’être extasié devant l’épisode pilote de l’adaptation télévisuelle du comic de Robert Kirkman (http://histoires2comics.blogspot.com/2010/11/walking-dead-avis-sur-lepisode-pilote.html) et maintenant que le dernier épisode de cette première saison vient d’être diffusé, il est temps de dresser un bilan. A ce titre, il est intéressant de s’attarder sur le nombre de spectateur réunis devant ce final : 6 millions, un chiffre qui conforte donc les producteurs dans leur choix de mettre en scène une seconde saison. Car au moment de lancer la production, Frank Darabont n’a pas eu que des portes ouvertes en présentant son projet d’adapter l’univers de Kirkman, la mode étant plus aux shows légers ou aux séries médicalo-sentimentales. Une fois l’entreprise mise en tension par AMC, les équipes n’ont donc eu que peu de temps pour mettre en scène les 6 épisodes, sans avoir l’assurance de pouvoir filmer une suite aux événements décrits. Maintenant que l’on sait qu’il y aura bien une deuxième saison (en Octobre 2011) et que la série a reçu un accueil plutôt bon, voilà une interview de Robert Kirkman qui pourrait donner quelques clés sur l’avenir de la série : http://insidetv.ew.com/2010/12/06/walking-dead-finale-robert-kirkman/. En tout cas, il semble que le récit, qui s’est déjà éloigné de celui du comics, au grand dam de certains fans, soit susceptible de continuer son propre chemin pour les 13 épisodes à venir. J’avais fait le choix de ne pas lire la bande dessinée avant de voir l’adaptation, et je ne le regrette pas, car j’ai pu construire mon opinion sans attente liée à mon appréciation du format d’origine. Maintenant que la césure entre les deux histoires semble importante, je pense prendre le temps de lire le comics avant de voir la deuxième saison du show d’AMC.

Après un premier épisode à la réalisation aussi efficace qu’esthétique, loin des effets de mode actuels et des mises en scène qui se veulent percutantes qu’on retrouve dans la plupart des séries tv, on ne pouvait qu’appréhender le départ de Frank Darabont du poste de réalisateur. L’artiste a néanmoins conservé un regard permanent sur la série en tant que producteur, mais aussi en écrivant les scénarios. Alors y a-t-il une unité, une cohérence dans le style d’un épisode à l’autre ? Globalement, les réalisateurs, tous habitués à la mise en scène de séries tv, certains ayant même déjà travaillé sur des titres communs, ont réussi à insuffler une dynamique d’équipe, et si chacun possède un style qui lui est propre, il y a une certaine unité dans la mise en image. Unité malheureusement mise à mal par un épisode ignoble, souffrant des pires formes de montage de la génération mtv, et qui semble avoir été filmé en studio, enchaînant les gros plans et ne se souciant jamais de laisser voir au spectateur les événements. Par chance, on peut considérer cet épisode comme un incident de parcours, et la série se conclut sur un véritable bang, comme on pouvait s’y attendre.


Après l’atmosphère de solitude pesante face à un monde de chaos, notre héros, Rick, va rapidement retrouver sa petite famille et une troupe de survivants aux origines diverses et variées, entrevue brièvement à la fin du pilote. Passée la surprise de découvrir un autre nom que celui de Darabont à la réalisation, le deuxième épisode s’ouvre sur un plan séquence rassurant, puisqu’en phase avec ce que le metteur en scène de « Shawshank Redemption » et « The Green Mile » a instauré jusque-là. La réalisation reste d’envergure lorsqu’on retrouve Rick en position difficile, coincé dans un tank en plein Atlanta envahi par les marcheurs, avec un travelling en plongée des plus immersifs. Le rythme trépidant de ce nouvel épisode permet de rapidement mettre en place l’évolution de la situation du personnage, qui doit désormais se faire accepter d’un groupe et ne peut plus jouer les cavaliers seuls. On regrettera l’utilisation un peu plus appuyée par moments des gros plans tremblotants en caméra à l’épaule, mais la réalisatrice n’abuse pas de ce procédé, et son style se situerait à mi-chemin entre la réalisation plus classique d’un Darabont, et le style moderne et frénétique des séries tv. De plus, elle utilise les gros plans principalement lorsque le décor ne permet pas de plans d’ensemble, comme dans le tank. La tension est permanente dans cette épisode, et retranscrite avec beaucoup d’efficacité tant par le montage que le jeu des acteurs, qui expriment de façon très convaincante ce sentiment d’alerte oppressant. Les inévitables tensions entres personnages très différents obligés de travailler ensemble surgissent de façon peu surprenante par l’intermédiaire du traditionnel redneck (plouc chez nous) raciste, interprété par un Michael Rooker (Replicant) habité. Mais au-delà du déjà-vu de cette situation, ce sont ses conséquences qui sont intéressantes, et ce qu’elles interrogent sur les différents protagonistes. La question du choix devient dès lors le centre du récit, et elle ne cessera de mettre les personnages face à leurs contradictions dans un monde en plein apocalypse, où les valeurs traditionnels n’ont peut-être plus leur place. Car c’est bien là la question d’une histoire comme « The Walking Dead ». On ne peut pas continuer à vivre sa vie de tous les jours comme avant dans un monde en extinction, alors peut-on encore s’attacher à ses principes et à ce qu’on a appris auparavant sur le bien et le mal ? Un dilemme qui n’est pas sans rappeler la magnifique adaptation du roman de Corman Mccarthy, « The Road », réalisé par John Hillcoat. L’une des scènes de ce deuxième épisode est particulièrement intéressante à ce propos. Sans révéler ce dont il est question, une carte d’identité créera une réflexion sur ce que sont les marcheurs, et jusqu’où on peut se débarrasser d’eux sans se comporter de façon indigne. Mais c’est surtout le dilemme humain, puisqu’une fois de plus, le plus grand danger n’est pas toujours causé par les zombies, mais bien par les vivants entre eux, qui restera en mémoire. Cet épisode n’apporte d’avancée spectaculaire dans le récit, mais permet d’approfondir de façon crédible les interactions entre les personnages, et les interrogations morales dans de telles circonstances, tout en offrant des scènes d’action spectaculaires, bénéficiant une nouvelle fois de maquillages très réussis, dans des geysers de sang toujours plus jouissifs. Et si la réalisation est un peu impersonnelle, elle reste de qualité et permet de profiter efficacement du spectacle.



Ce qui n’est pas le cas d’un troisième épisode véritablement médiocre. Dès les premiers plans, qui font suite à l’une des suspenses précédents, on a l’impression que les décors naturels on cédé la place à des décors de studio. La mise en scène est plate et sans envergure, et ne parvient jamais à apporter une dynamique aux échanges verbaux. Un défaut d’autant plus regrettable qu’il s’agit de l’épisode possédant le moins d’action et le plus centré sur les dialogues. Si la scène de retrouvailles entre les membres de l’expédition et le groupe resté au campement, et surtout Rick et sa famille bénéficie d’une atmosphère chaotique appropriée, au milieu des cris et des bruits d’alarme, on ne peut que regretter l’infâme bouillie visuelle qui ferait passer le final d’un film sous amphétamines comme « Turkish Star Wars » pour une scène de repas chez les Flanders. Et cette sensation de mal de mer ne quittera jamais le spectateur qui subira tout l’épisode les choix malheureux de mise en scène et de montage. Même les scènes les plus anodines sont plus frénétiques que le débarquement dans « Il faut Sauver Le Soldat Ryan ». Les quelques tentatives pour livrer une réalisation plus ambitieuse, pour donner du relief à certaines scènes (comme lors de l’attaque d’un marcheur sur un cerf) ne suffisent pas à compenser les maladresses répétées. Et que dire de la seule opportunité qu’avait la réalisatrice de prouver son habileté, puisque le seul affrontement avec un zombie est tellement mal filmé que le spectateur n’a même pas le plaisir de profiter des maquillages ? Pourtant, l’épisode en lui-même reste intéressant, grâce à ses qualités d’écriture, qui rendent les scènes intimistes très vivantes. Outre le triangle amoureux qui promet des scènes tendues et pleines de suspense, les scènes autour du feu apportent une dimension très humaine et sincère, et chaque personnage bénéficie d’un petit détail au moins qui le rend véritablement unique. Mais ces échanges conviviaux ne font jamais oublier que le danger n’est jamais loin, et qu’il n’est jamais là où on l’attend. Le traitement des violences conjugales est à ce titre bien exploité, et paraît d’une grande justesse. Une fois de plus, l’épisode se conclut sur un suspense, mais laisse moins le spectateur dans l’attente que dans l’appréhension. En effet, la qualité va-t-elle encore se dégrader ? L’épisode 2, très réussi, était déjà moins bon que le premier, et le troisième, malgré une histoire intéressante, reste très décevant techniquement.





Et malheureusement, ce n’est pas la scène d’ouverture du quatrième épisode qui vient contredire cette appréhension. Si le dialogue entre les deux sœurs est dans la continuité du côté intimiste propre au récit, sa mise en scène d’une platitude incroyable ne le rend pas aussi intéressant qu’il pourrait être. C’est d’autant plus dommage que ces scènes banales sont primordiales pour installer un climat de vie quotidienne au milieu de l’horreur, pour montrer que les personnages se rattachent à leurs souvenirs pour trouver la force de continuer, alors même qu’ils ignorent s’il y a de quoi continuer. Puis passée cette introduction, la mise en scène va prendre de l’ampleur, se rapprochant davantage de la réalisation de l’épisode 2 que de celle de l’épisode 3. Ainsi les gros plans alternent harmonieusement avec des plans d’ensemble et des travellings qui permettent de découvrir les décors et les situations progressivement. Le montage donne un rythme très dynamique au récit, alternant la quête du groupe parti en mission à Atlanta et la confrontation de ceux restés au camp avec la folie de l’un d’eux. L’horreur va s’exprimer de façon très différente, mais avec toujours autant de violence. Que ce soit par la vision d’un membre coupé, ou le récit de la mort d’une famille qui a permis à un père de sauver sa propre vie, la violence ne quitte jamais les rescapés, et la mort les guette à chaque instant. L’intrigue lance même la piste d’un aspect prophétique avec les cauchemars et les annonces de l’un personnages, dont l’intensité des propos n’a d’égale que l’assurance avec laquelle il les avance. Mais alors que le spectateur s’interroge sur l’avenir de ces personnages qu’il commence à connaître, il est confronté au fait que n’importe lequel d’entre eux peut disparaître. Une réalité qui conduira à des rencontres chargées de tension, où les armes à feu deviendront aussi bien des moyens de pression que la source même du conflit. Mais le rythme de cette scène va être cassé de façon très pertinente par un personnage qui présentera une autre réalité, et une horreur encore plus humaine. Une fois de plus, le scénario est écrit avec beaucoup d’humanité et pose des questions qui sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité, et qui inévitablement se poseraient dans de pareilles circonstances. Alors qu’on pourrait croire certains personnages stéréotypés, la plupart révèle progressivement une profondeur très juste, et la scène de la maison de retraite est aussi touchante que triste. La réalisation va se montrer de plus en plus convaincante, avec une utilisation très intéressante des travellings, que ce soit lorsqu’on découvre lentement, au rythme des personnes qui les peuplent, les couloirs de la maison de retraite, ou lors d’un travelling de face sur un quator dont tout le poids de la course est palpable. Et au milieu de ces événements chaotiques, la question du temps vient interroger les survivants sur le sens de leur vie, de leurs valeurs passées, citation de Faulkner à l’appui. En ces temps de citation facile, où Twilight et Harry Potter sont les références les plus évidentes, il est agréable de voir une référence qui ne soit ni facile, ni gratuite, mais qui apporte un réel approfondissement aux thématiques du récit. Et une fois n’est pas coutume, la qualité des dialogues, et l’importance des moments de calme, ne vient jamais faire oublier l’omniprésence de la menace, ce qui donnera lieu à un final très spectaculaire, à la lisibilité et au dynamisme très appréciables. Les effets sanglants sont également très réussis, ce qui permet de conclure l’épisode sur une note brutale et dure.

La qualité ayant subi un decrescendo de l’épisode 1 à l’épisode 3, on peut tout à fait s’attendre à l’effet inverse de l’épisode 4 à l’épisode 6. Et effectivement, l’épisode 5 s’annonce immédiatement comme celui le plus proche du travail de Frank Darabont, avec une réalisation plus classique, mais aussi plus élégante. La caméra se déplace lentement, rappelant l’effrayante tranquillité du réalisateur de « the Green Mile ». On constate également l’utilisation appuyée des contre-plongées, peu employées jusque-là. Procédé plutôt efficace, qui remet en perspective la place des personnages dans l’immensité des paysages où ils ne représentent pas grand-chose. La mise en scène va d’ailleurs être continuellement intéressante, comme lors de ce plan à l’esthétique digne des meilleurs westerns dans lequel un survivant mordu par un marcheur se retrouve seul face aux autres survivants. Esthétiquement, le tout est très réussi, et il s’agit aisément de l’épisode le mieux réalisé après le pilote, sans pour autant que l’aspect visuel soit trop léché. Car on ne peut que saluer le parti-pris de ne pas avoir cédé à la suresthétisation qui aurait amoindri l’horreur du contexte. Et cette horreur va être mise en parallèle de façon percutante, face aux réactions de survivants dont un proche a été infecté. Le caractère unique de chacun va donner lieu à des résolutions parfois surprenantes, souvent touchantes, mais toujours écrites avec sincérité et justesse. Les acteurs sont d’ailleurs très convaincants, et contribuent largement à rendre leurs personnages vrais. Les questions du choix, des valeurs et de la dignité qu’on doit accorder à ceux qui ont été infectés vont être remises en avant de façon pertinente lors d’une scène de massacre, qui interroge plus que jamais l’humanité des personnages. Et une fois n’est pas coutume, on évite la caricature, même avec les protagonistes qui paraissent les plus stéréotypés. Daryl, second redneck, va devenir l’un des héros les plus intéressants, se montrant bien plus profond que sa beaufitude ne pouvait le laisser croire, tout en restant toujours crédible et vrai. La volonté de toujours mettre en avant l’évolution des personnages donne beaucoup plus d’intensité au récit, et permet de créer des scènes de tension non seulement appropriées aux situations, mais plus réalistes car on connaît davantage les intervenants. L’atmosphère sonore, toujours en phase avec l’histoire, va appuyer de façon plus prononcée que d’habitude le récit, avec l’utilisation de l’adagio In D Minor que John Murphy avait composée pour « Sunshine » de Danny Boyle, et qu’on a pu entendre récemment dans le film « Kick-Ass ». Finalement, après une scène difficile, qui pose la question du choix, le groupe va être confronté à un changement de situation qui rappellera immanquablement des souvenirs aux fans du « Day Of The Dead » de Romero…



 Et pour changer, cet ultime épisode de la saison 1 va s’ouvrir sur un flashback, qui n’apporte pas de révélation révolutionnaire, mais donne un éclairage très intéressant à un contentieux au centre du récit, et surtout approfondit l’un des personnages, dont le traitement paraissait jusqu’ici un peu plus manichéen. Ce sixième épisode s’annonce plus porteur d’espoir que les précédents, et s’ouvre sur une série de scènes positives, pleines de convivialité. Ce passage est d’ailleurs un peu long, et l’utilisation répétée des scènes de douche est d’une grande maladresse. En plus d’être cliché, ce procédé est monté sans pertinence. Ce qui est intéressant, c’est plutôt la confrontation entre le groupe, qui semble plutôt uni, et le nouveau personnage, un scientifique dont le détachement semble le signe d’une dépression. Le personnage évolue dans sa propre bulle, comme s’il n’était pas dans le même univers que ceux qu’il vient d’accueillir, et le jeu de Noah Emmerich est particulièrement convaincant. La mise en avant d’un regard scientifique  renforce le sentiment d’hommage à « Day Of The Dead », et semble inévitable pour rendre crédible l’épidémie. On notera également un compliment aux français, comme si l’équipe voulait compenser les nombreuses moqueries dont les français sont victimes dans les films américains et certains comics depuis quelques années. Au-delà de l’aspect amusant de cet exemple, on peut se demander s’il faut y voir un renseignement sur la saison 2 à venir, bien que cela paraisse peu probable. Ce dernier épisode n’apporte finalement pas tant de réponse qu’on pourrait le croire, et ne met bien sûr pas un point final à la série. Darabont a décidé de ne pas encore laisser trop de pistes en suspens, puisque la continuité du show n’était pas encore assurée, tout en laissant des portes ouvertes. La résolution reste en tout cas spectaculaire, et permet de sceller des destins, mais aussi des liens. Pour finir, on aura droit à quelques décapitations et tirs en pleine tête bien défoulant, mais c’est vraiment ce sentiment de reprise de la route qui prédomine.




Hormis un troisième épisode désastreux, cette première saison de « The Walking Dead » reste très intéressante. Si tous les réalisateurs n’ont pas le talent de Darabont, il y a tout de même un véritable sentiment d’unité dans leur travail, une cohérence primordiale pour la continuité du show. L’histoire avance lentement, privilégiant le développement des personnages, ce qui permet de s’attacher à eux, et donne davantage envie de suivre leurs péripéties. Attendre un an pour voir la deuxième saison va être difficile, mais permettra à l’équipe de prendre le temps nécessaires pour mettre en scène 13 épisodes de qualité, et nous surprendre encore. Un bilan donc très positif, pour une série suivie avec beaucoup de plaisir, et qui est à classer dans les titres qui rendent leurs lettres de noblesse aux morts-vivants.

4 commentaires:

  1. Sympa comme série, dommage que la 1ere saison soit si courte. Excellente critique Léo, as usual... :)

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  2. Merci Thomas :). Bien d'accord avec toi, 6 épisodes ça fait juste pour une attente d'encore un an avant d'avoir droit à une saison 2. Enfin ne nous plaignons, au moins il y aura une saison 2, et en plus elle sera composée de 13 épisodes cette fois!

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  3. Tiens, j'ai lu que pour la saison 2 (sur des blogs de fans mais particulièrement fan de la BD) que l'équipe de scénariste serait changée. Apparemment, le résultat de la S1 n'aurait pas pleinement convaincu la prod'. T'en sais quelque chose ?

    Pas lu non plus la BD donc je juge la chose sans pression aucune mais au vu des critiques des fans du comics ce n'est pas au bénéfice de la série (comme souvent dans ce genre de situation). Il me semble qu'il existe 13 tomes mais si la prod' décide de se détâcher de la BD originel c'est pas plus mal. Je prendrais le temps de la lire d'ailleurs, ça m'a donné envie.

    Sinon, j'ai donc vu ce The Walking Dead que j'attendais avec une certaine impatience (sauf le dernier épisode, j'ai un peu les boules mais je vais essayer de rattraper ça). J'ai toujours été frustré de ne pas voir de série TV qui traitait d'un genre comme celui-ci. Et je dois dire que c'est pas mal du tout. Je rejoins certains de tes points de vue mais paradoxalement, si la réal' est pas mal, je me suis fait chier devant l'épisode 5 que j'ai trouvé plat et dont je trouvais qu'il tirait en longueur. Un des points noirs de la série, j'ai ce sentiment bizarre que je retrouve dans une série comme Breaking Bad, t'as l'impression qu'on tire qu'on tire pour faire durer les choses. Après, je ne suis pas contre le fait "qu'il ne se passe rien" mais ça me communique ce sentiment là.

    Ainsi donc, la réal' pas toujours au top (y a de bonnes choses tout de même), c'est une série plutôt bien écrite, les prestations des acteurs sont pas mal même si j'ai un peu de mal avec certains acteurs et actrices je pense notamment à Andrew Lincoln ou encore à Emma Bell. Vivement une deuxième saison à 13 épisodes pour qu'on puisse pleinement profiter. Et j'oubliai, très bon maquillage pour les marcheurs.

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  4. Pour ma part, hormis l'épisode 3 que j'ai trouvé bien écrit, mais dont la mise en scène m'a dégoûté, j'ai vraiment apprécié le traitement. C'est vrai que le rythme est plutôt contemplatif, mais j'ai trouvé le traitement des personnages suffisamment intéressant pour pallier ce problème. L'épisode 5 m'a paru en particulier pertinent, car il prépare la catastrophe à venir: en effet, il est là pour faire ressentir cette lassitude qui pousse certains personnages à vouloir abandonner, et met en valeur le fait qu'il ne reste plus rien pour justifier qu'ils continuent, avant de redonner une légère touche d'espoir dans ses derniers instants.

    Je regrette qu'il faille attendre 1 an pour découvrir la suite, mais espérons que ça permette de livrer un travail de qualité, moins rushé que cette première saison (de l'aveu même de Darabont). Je suis par contre content que le récit s'éloigne de celui du comics, ça permettra de comparer deux destins différents de personnages dont la base est la même, ce qui finalement est un compromis intéressant.

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