Datant de 2006, « Automaton Transfusion » est un petit film indépendant qu’il semble bon de dénigrer. Non, ce n’est pas assez fort. Il faut cracher dessus, et le piétiner pendant qu’il ramasse ses lunettes ! Non mais ho, un petit film d’horreur au budget dérisoire qui essaie de nous divertir ?! Quelle prétention ! Remettons le à sa place et allons plutôt voir un chef d’œuvre qui nous parle de bonhommes bleus qui parlent aux arbres !
Vous l’aurez compris après cette petite introduction, je ne partage pas l’opinion générale à propos de ce film, pas plus que le fait qu’on encense Pocahontas au pays des martiens et son message écolo qui me paraît hypocrite. Cependant, le commentaire sur la jaquette est légèrement excessif....
Bien sûr, le film de Steve C. Miller ne peut prétendre à une quelconque récompense, et on ne sent jamais la patte d’un créateur bourré d’idées, pleinement maître de sa caméra. Mais le fait est que pour une petite production, le résultat est des plus satisfaisants. Pour commencer, on a droit à une photographie soignée, qui ne donne pas cet aspect bricolé au caméscope de mon papi qu’ont un grand nombre des direct to video.
D’autre part, même si la caméra frénétique et le montage sous acide ont clairement pour but de masquer le manque de moyens, le budget gore est très bien employé et donne un résultat jouissif. On appréciera également le grand nombre de figurants lors des scènes d’attaque des zombies, qui s’élancent en masse, comme dans « 28 semaines plus tard » ou « l’armée des morts » de Zack Snyder.
Le plus gros problème du film (en dehors de son manque de moyens), reste qu’il se présente dans sa première partie comme une très bonne surprise. Les attentes ne sont donc plus les mêmes qu’avant de visionner, quand on pensait assister à un petit métrage très mal fait, sans moyens, sans idées, et sans budget gore décent. Malheureusement, ces nouvelles attentes vont être la source d’une déception.
Si les morts inondent l’écran de rouge comme il se doit, et que les scènes sanglantes sont faites comme au bon vieux temps, avec des effets spéciaux maison, qui nous rappellent pourquoi le sang virtuel ne créera jamais le même effet que le ketchup et le sirop de grenadine, bien trop souvent, les confrontations sont avortées avant même d’avoir commencé. Les affrontements épiques annoncés ne durent jamais plus d’une seconde. Et si on peut comprendre que le budget ne permette pas d’accumuler les cascades de sang, on regrettera que la caméra vole dans tous les sens quand nos héros découpe du mort vivant. Si les exécutions restent généralement lisibles (on est loin de la bouillie visuelle d’un « Resident Evil Apocalypse »), le caméraman semble avoir exagéré sur la dose de café dans la deuxième partie, comme cette échappée au cours de laquelle le groupe tranche et découpe furieusement, qui ne dure qu’une vingtaine de secondes et donne sacrément mal à la tête.
Malgré tout, l’énergie de l’ensemble, ainsi que la faible durée du métrage procure un rythme démentiel, et l’ennui n’est jamais présent, contrairement à l’humour, qu’il soit volontaire ou non. On rit souvent du film, car le scénario est grotesque, enchaînant les scènes sans réelle transition, se contentant de balader les personnages à droite à gauche, sans que cela ne serve vraiment l’intrigue, et apportant une explication déjà vue et risible, quand il aurait été plus judicieux de ne pas en donner.
Alors oui, les défauts sont nombreux, non, le massacre n’est pas aussi important que le laissait augurer le grand nombre de figurants, mais non, « Automaton Transfusion » n’est pas le plus mauvais film d’horreur à petit budget jamais vu.
Le divertissement est au rendez vous, les amateurs de zombies auront la joie d’en voir des centaines, et le sang coule à flots au gré de maquillages franchement réussis. Une petite surprise dont il ne faut pas trop attendre, mais qui assure le show.
Vous l’aurez compris après cette petite introduction, je ne partage pas l’opinion générale à propos de ce film, pas plus que le fait qu’on encense Pocahontas au pays des martiens et son message écolo qui me paraît hypocrite. Cependant, le commentaire sur la jaquette est légèrement excessif....
Bien sûr, le film de Steve C. Miller ne peut prétendre à une quelconque récompense, et on ne sent jamais la patte d’un créateur bourré d’idées, pleinement maître de sa caméra. Mais le fait est que pour une petite production, le résultat est des plus satisfaisants. Pour commencer, on a droit à une photographie soignée, qui ne donne pas cet aspect bricolé au caméscope de mon papi qu’ont un grand nombre des direct to video.
D’autre part, même si la caméra frénétique et le montage sous acide ont clairement pour but de masquer le manque de moyens, le budget gore est très bien employé et donne un résultat jouissif. On appréciera également le grand nombre de figurants lors des scènes d’attaque des zombies, qui s’élancent en masse, comme dans « 28 semaines plus tard » ou « l’armée des morts » de Zack Snyder.
Le plus gros problème du film (en dehors de son manque de moyens), reste qu’il se présente dans sa première partie comme une très bonne surprise. Les attentes ne sont donc plus les mêmes qu’avant de visionner, quand on pensait assister à un petit métrage très mal fait, sans moyens, sans idées, et sans budget gore décent. Malheureusement, ces nouvelles attentes vont être la source d’une déception.
Si les morts inondent l’écran de rouge comme il se doit, et que les scènes sanglantes sont faites comme au bon vieux temps, avec des effets spéciaux maison, qui nous rappellent pourquoi le sang virtuel ne créera jamais le même effet que le ketchup et le sirop de grenadine, bien trop souvent, les confrontations sont avortées avant même d’avoir commencé. Les affrontements épiques annoncés ne durent jamais plus d’une seconde. Et si on peut comprendre que le budget ne permette pas d’accumuler les cascades de sang, on regrettera que la caméra vole dans tous les sens quand nos héros découpe du mort vivant. Si les exécutions restent généralement lisibles (on est loin de la bouillie visuelle d’un « Resident Evil Apocalypse »), le caméraman semble avoir exagéré sur la dose de café dans la deuxième partie, comme cette échappée au cours de laquelle le groupe tranche et découpe furieusement, qui ne dure qu’une vingtaine de secondes et donne sacrément mal à la tête.
Malgré tout, l’énergie de l’ensemble, ainsi que la faible durée du métrage procure un rythme démentiel, et l’ennui n’est jamais présent, contrairement à l’humour, qu’il soit volontaire ou non. On rit souvent du film, car le scénario est grotesque, enchaînant les scènes sans réelle transition, se contentant de balader les personnages à droite à gauche, sans que cela ne serve vraiment l’intrigue, et apportant une explication déjà vue et risible, quand il aurait été plus judicieux de ne pas en donner.
Alors oui, les défauts sont nombreux, non, le massacre n’est pas aussi important que le laissait augurer le grand nombre de figurants, mais non, « Automaton Transfusion » n’est pas le plus mauvais film d’horreur à petit budget jamais vu.
Le divertissement est au rendez vous, les amateurs de zombies auront la joie d’en voir des centaines, et le sang coule à flots au gré de maquillages franchement réussis. Une petite surprise dont il ne faut pas trop attendre, mais qui assure le show.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire