lundi 22 mars 2010

Alone In the dark - inferno

Si c’est au cinéma qu’on compte certainement le plus d’œuvres mettant en scène des zombies, le jeu vidéo n’est pas en reste, avec en tête la saga de Capcom, « Resident Evil ». Mais si Chris Redfield et Jill Valentine ont rendu le shoot de morts vivants populaire, le genre du survival horror a été popularisé par le détective Edward Carnby, détective spécialisé dans les cas occultes, et créé par le français Frederic Raynal (à qui l’on doit notamment « Little Big Adventure »).

« Alone In The Dark » est une trilogie se déroulant au début du 20 ème siècle. Les années 2000 ont vu le mythe être dépoussiéré avec l’opus « A New Nightmare », dans lequel Edward Carnby évoluait de nos jours dans un manoir infesté de zombies. Le jeu bénéficiait d’un travail sur la lumière mis en valeur avec l’utilisation de lampes torches pour repousser certains ennemis, mais, tout en restant prenant, n’était qu’un ersatz de « Resident Evil ».


L’arrivée de la saga sur les consoles nouvelle génération (même si une version différente de cet épisode est également sorti sur playstation 2) va donner lieu à une aventure très différente. Editée par Atari, cette nouvelle aventure du détective se déroule également de nos jours. Et si elle s’inscrit comme une véritable suite de la trilogie d’origine (par une astuce scénaristique que je ne dévoilerai pas), elle fait l’impasse sur le précédent épisode, comme s’il n’avait jamais existé. Même s’il ne s’agit pas tout à fait d’un jeu de zombies, il mérite sa place ici comme vous allez le voir.

L’un des aspects originaux du jeu est son traitement épisodique, sous forme de série tv. Découpé en plusieurs épisodes, eux-mêmes composé de plusieurs chapitres, l’histoire peut être jouée selon le choix du joueur. Seul le dernier épisode ne peut être immédiatement lancé. Ce choix reflète la volonté de s’adapter à un nouveau public, qu’une difficulté trop élevée à tendance à rebuter. Ainsi le joueur agacé peut sauter un chapitre au lieu de persévérer jusqu’à réussir.

Au-delà de cette tricherie consentie par les développeurs, cette construction assure un vrai rythme à la narration, fluide et intense. Chaque reprise de jeu conduit à un rappel des événements, sorte de bande annonce des scènes cinématiques précédentes, afin de ne pas perdre le fil de l’intrigue. Cet ajout plaisant fera également partie de la recette « Alan Wake » dernier jeu en date de l’équipe Remedy (à qui on doit les 2 premiers « Max Payne ») qui sortira le 21 Mai.

De même, il y a une réelle volonté de livrer une aventure complète, en variant les phases de jeu, passant du Beat’em’all au shoot à la première personne en passant par la plate forme, avec des phases d’escalade le long de parois vertigineuses, ou de conduites dans un New York sous le coup d’un tremblement de terre. La variété est au rendez vous, et l’ennui semble absent, d’autant que l’histoire se suit avec intérêt et qu’on a très envie de résoudre les mystères.


Malheureusement, la jouabilité très rigide a rebuté plus d’un joueur et provoqué l’ire de la critique. Utiliser le stick directionnel droit pour contrôler les coups du personnage est un parti pris intéressant, mais risque de ne contrôler ses déplacements qu’avec le stick gauche créé la désagréable sensation de contrôler un tracteur. Bien sûr, on s’habitue à ce personnage balourd, mais la comparaison avec d’autres titres ne plaide pas en la faveur du jeu.

Autre défaut, alors que le récit était fluide, et le rythme trépidant, le dernier épisode impose une visite approfondie d’un Central Park en ruines. Si ce passage est plutôt sympathique dans un premier temps, il casse totalement la narration et nuit à l’intérêt. Alors qu’il était jusque-là difficile de lâcher la manette, il devient moins agréable de la prendre en main pour terminer ce chapitre.

C’est bien dommage, car la conclusion sans concession est à la hauteur. Abrupte et sèche, elle laisse un goût amer aussi voulu que bienvenu, même si beaucoup de joueurs ont été déçus de ne pas voir leur happy end arriver.

Basé sur une histoire simple, le scénario est ponctué de coups de théâtre réussis. La dramatisation est convaincante, et le récit est plus complexe qu’on pourrait le croire. Mais la grande qualité de cet épisode est de nous permettre de nous attacher aux personnages. On se sent investi et on a envie de conduire ce héros à la victoire.


Le choix de l’adversaire ultime donne un côté des plus épiques à l’aventure. Les ennemis ne sont pas tout à fait des zombies au sens où on l’entend aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’être humains possédés par le diable. A ce titre, tout comme pour les films « Démons » et « Démons 2 », on peut s’interroger sur leur nature de démons, ou de zombies. Si l’on remonte aux origines du terme zombie, qui remonte au film « White Zombie », tourné en 1931 et mettant en vedette Bela Lugosi, le zombie est un être possédé par la magie vaudou. Il n’est pas forcément mort. C’est avec le film « night of the living dead », tourné en 1968 par George A Romero que le zombie deviendra officiellement un mort vivant, sans qu’on connaisse nécessairement la cause de son état. Mais le mélange d’emprise démoniaque et de zombies a déjà été vu à plusieurs reprises, comme dans « City Of The Living Dead » de Lucio Fulci, et plus récemment dans « Rec 2 ».

En somme, les adversaires de ce « Alone In The Dark » sont morts et possédés, ce qui fait d’eux des morts vivants. On peut donc estimer qu’Edward Carnby affronte des zombies. Les combats sont d’ailleurs plutôt intéressants, même s’ils peuvent s’avérer fastidieux voire frustrants. Le héros peut prendre en main la plupart des objets, chaise, extincteur, épée, plot…. Le joueur n’a alors plus qu’à déplacer le stick directionnel droit pour diriger le mouvement de son arme. Cette jouabilité avait déjà été exploitée sur l’ancienne génération de console par le jeu « Le parrain », et même si elle n’est pas toujours précise, elle reste bien trouvée. Mais donner des coups à nos zombies démoniaques ne suffit pas à se débarrasser d’eux, et seule l’élimination par le feu en viendra à bout.


Il faut donc se munir d’un bâton enflammé, d’un briquet associé à un spray, ou même jeter les corps dans un brasier pour s’assurer de ne plus être harcelé. Cette idée est intéressante, et amusante même lorsqu’on est face à un ou deux adversaires. Mais lorsqu’ils sont plus nombreux, la tâche devient bien plus difficile. Cet aspect peut rapidement devenir agaçant, même si concrètement il ajoute une angoisse tout à fait de rigueur dans un tel jeu.

En fin de compte, « Alone In The Dark » est plus un grand jeu d’aventure épique à tendance horrifique qu’un véritable survival horror. Souffrant de quelques tares, il n’en reste pas moins original, intense et bien construit.

3 commentaires:

  1. I usually do not leave a lot of responses, but after reading through a lot of responses on
    "Alone In the dark - inferno". I do have 2 questions for you
    if you tend not to mind. Is it only me or do a few of the comments come across like they
    are written by brain dead individuals? :-P And, if you are writing on
    additional sites, I'd like to keep up with everything fresh you have to post. Would you post a list of all of all your public pages like your Facebook page, twitter feed, or linkedin profile?

    Also visit my blog post abercrombie Bruxelles

    RépondreSupprimer
  2. That is a really good tip especially to those fresh to the blogosphere.
    Brief but very accurate info… Appreciate your sharing
    this one. A must read article!

    Feel free to visit my page: Nike Air Jordan

    RépondreSupprimer
  3. I used to be able to find good info from your blog posts.


    Review my blog post :: Chaussure Air Max

    RépondreSupprimer