lundi 26 octobre 2009

Gotham's soul - troisième partie


Le héros s’empare de son grappin, le projette contre le plafond, à proximité de la verrière, et attache l’autre extrémité à sa ceinture. Puis il saisit une télécommande qu’il actionne avant de se hisser vers le toit. La télécommande déclenche de petites bombes que Batman avait placées auparavant. Le sol s’effondre, et Bane et ses complices tombent dans le vide.
Le chevalier noir se hisse avec difficulté sur le toit. Il y attache une extrémité de son grappin et envoie l’autre contre un mur dans une rue se situant plus bas. Il accroche alors au fil tenu un filin relié à sa ceinture, puis glisse le long de la corde. Une fois à terre, il ouvre la trappe de ce qui semble être une cave et s’y enferme.
Il s’agit d’un appartement avec kits de soins, bandages et quelques gadgets. Le héros s’allonge, épuisé, puis appelle Alfred, qui le rejoint rapidement pour le soigner.
Le majordome estime que l’armure a absorbé le plus gros de l’impact, mais que Batman doit prendre du repos pour ne pas risquer une blessure plus important à la colonne vertébrale, sous peine de rester paralysé.

24. Au commissariat, Montoya et Allen discutent :
Montoya : - Tu crois que le commissaire est toujours du côté de Batman ?
Allen : - Je n’en ai pas la moindre idée, mais il aurait tort de se mettre du côté d’un tueur de flics. Gordon est apprécié, mais s’il fait de mauvais choix, les choses pourraient vite dégénérer.
Montoya : - Je ne crois pas un instant que Batman ait fait ça ! Tu sais comme moi que ce ne sont pas les nôtres qui ont arrêté le chapelier fou ! Je suis sure que c’est lui !
Allen : - ça ne change rien à ce qu’il a fait.
Bullock fait irruption : - Je comprends que tu sois encore un peu naïve, Montoya. Après tout, tu sors presque à peine de l’école. Mais vas pas croire que ce monstre de foire soit des nôtres. Je me fous qu’il ait refroidi Maroni et sa clique. Ça me fait même plaisir. Mais il a tué Burtz. Et quand le Joker a fait exploser le Gotham Général, il a tué un bleu qui escortait un patient dehors.
Montoya : - et ça ne vous parait pas bizarre qu’il se mette à utiliser une arme tout à coup ?
Bullock : - Il a décidé d’y aller plus fort ? La belle affaire. Ça n’empêchera pas mon équipe de coincer ce cinglé. D’ailleurs, vous savez où est le commisse ? Je l’ai pas vu dans son bureau.
Allen : - Il conduit le petit Grayson au manoir Wayne.

25. Dans la voiture de Gordon.
Gordon : - ça va aller petit, on va bien s’occuper de toi.
Richard : - Pourquoi ce type veut m’adopter ? Il me connaît même pas.
Gordon : - Je pense qu’il te connaît mieux que tu ne crois. Ses parents aussi ont été tués. Il était un peu plus jeune que toi. Alors crois moi quand je te dis que Bruce Wayne fera tout pour que tu ne manques de rien.
Richard : - Il ne pourra pas.
Gordon : - Je sais ce que tu veux dire. J’ai un fils qui a presque ton âge. Mais s’il nous arrivait quelque chose à ma femme et moi, j’aimerais que quelqu’un comme Bruce Wayne s’occupe de lui. C’est quelqu’un de bien contrairement à l’image qu’il donne. Fais moi confiance, tu seras bien ici.

La voiture arrive à proximité du manoir, et le lourd portail s’ouvre automatiquement. Alfred se tient sur le côté, et Bruce est debout, appuyé sur une béquille.
Gordon : - Vous vous êtes blessé, M. Wayne ?
Bruce : - Un bête accident. J’ai fait un mouvement mal calculé en jouant au tennis et mon dos est un peu bloqué. Mais rien de grave. Ça aurait été pire si je ne m’étais pas préparé. Tu dois être Richard ?
Richard : - Tout le monde m’appelle Dick.
Bruce : - Et bien Dick, je suis enchanté de te rencontrer. Je suis Bruce, et voilà Alfred. Et voilà ta nouvelle maison. On va tout faire pour que tu te sentes chez toi.
Gordon : - C’est courageux ce que vous faîtes M. Wayne. Mais ça ne sera pas simple. Et rien n’est encore fait.
Bruce : - Je sais. Mais Dick aura toutes les chances possibles. Et j’ai un projet pour cette ville. Je pense que le tribunal y sera sensible.
Gordon : - Je l’espère. Cette ville a besoin qu’on lui donne sa chance.
Bruce : - Gotham peut être sauvée. Son âme, ce sont ses habitants. Et s’ils se battent pour elle, je suis sûr qu’on peut faire de grandes choses.
Gordon : - J’admire votre enthousiasme. Je crois aussi qu’on peut réussir. Je vais devoir vous laisser, j’ai insisté pour amener Richard ici moi-même, mais j’ai d’autres obligations. Appelez-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit.

26. Coleman Reese, l’avocat qui menaçait de révéler l’identité de Batman, sort de son travail. Il monte en voiture. Un van lui rentre dedans et lui fait quitter la route. Des hommes descendent et l’emmènent.
Quelques minutes plus tard, la voiture d’Allen arrive sur les lieux. Gordon est assis sur le siège passager et Montoya est à l’arrière.
Gordon : - Cette fois, ils veulent en finir avec Batman.
Montoya : - Vous pensez que Reese connaît vraiment son identité ?
Gordon : - Peu importe qu’il la connaisse vraiment ou pas. Celui qui a fait ça le croit. Je doute qu’on retrouve son cadavre avant longtemps.
Montoya : - Il faut le prévenir !
Allen : - C’est un criminel. Notre rôle est de l’arrêter, pas de le défendre.
Gordon : - De toutes manières, il le saura. A moins de ne pas avoir de télévision. Les journalistes sont déjà là, et on ne pourra pas étouffer ça.

27. Alfred, Dick et Bruce regardent les informations.
Dick : - Tout le monde en veut à Batman, mais sans lui je ne serais même pas là.
Alfred : - Vous savez, Maître Richard, ce n’est pas ce que les gens pensent l’important. Ce qui compte, c’est d’agir justement.
Dick : - Mais pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Pourquoi est-ce qu’il risque sa vie pour les autres ? Ils ne l’aiment même pas pourtant !
Bruce : - Je pense qu’il estime que les gens méritent qu’on leur donne une chance.
Dick : - Moi je pense qu’il fait ça pour se venger. C’est ce que je ferais si je pouvais. Quand je pense à ces sales types, j’ai envie de frapper, frapper sans m’arrêter…
Bruce : - C’est normal d’être en colère. Moi aussi j’ai longtemps été en colère. Je sais ce qu’on t’a pris. Personne ne peut te le rendre. Mais n’oublie jamais tout ce que tes parents représentent. Quand je pense aux miens, je me rappelle comme ils étaient bons. C’est ce qui m’aide. Ça m’oblige à rester bon moi aussi, pour être digne d’eux. Pour le moment, Je vais t’aider à te servir de ta colère. Suis-moi.

Bruce emmène le jeune garçon dans le jardin. Il lui montre quelques formes de Tai Chi afin de les lui enseigner. Progressivement, il entame des figures d’arts martiaux plus amples. Voyant Alfred les observer, il laisse Dick répéter les figures qu’il lui a montrées et rejoint son ami.

Bruce : - Vous aviez raison Alfred. Bruce Wayne ne peut pas être qu’un masque. Dick a besoin de moi, pas d’un justicier.
Alfred : - C’est vrai Monsieur, mais qu’allez vous faire si un de vos ennemis a découvert votre secret ?
Bruce : - Je ne pense pas que ça soit le cas. Par contre je connais le sien. Le produit qu’il a utilisé pour devenir cette masse de muscles, ça s’appelle le venom. C’est le produit que Lucius et moi avons refusé de produire. Cette drogue augmente considérablement la masse musculaire. C’est un projet censé être développé pour l’armée, mais on dirait que mon rival Osito n’a pas pu s’empêcher de l’essayer lui-même. D’après Fox, il a fait récemment l’acquisition d’un vieil entrepôt. Je suis sûr que c’est là bas qu’il cache Reese. J’irai vérifier ce soir.
Alfred : - Pas dans votre état maître Wayne !
Bruce : - Ne vous inquiétez pas Alfred. Je ne compte pas l’affronter ce soir. Mais je ne peux pas laisser Reese entre ses mains.
Alfred : - Alors pourquoi ne pas laisser la police y aller ?
Bruce : - Il n’y a aucune preuve que Reese soit détenu là-bas. Gordon ne pourra pas obtenir de mandat si facilement. Et puis je dois montrer à ce monstre qu’il n’est pas le roi de cette ville, contrairement à ce qu’il croit. Si je montre des signes de faiblesse, il n’aura plus qu’à m’abattre.
Alfred : - Et qu’allez-vous faire pour Richard ? Vous ne pourrez pas lui cacher éternellement votre double vie.
Bruce : - Pour le moment, laissons-le s’habituer à sa nouvelle vie. Dîtes lui que j’ai du me rendre à un rendez-vous d’affaires.
Alfred : - Si je peux me permettre, Monsieur, vous devriez le lui dire vous-même. Si vous devez être sa famille, c’est le minimum que vous puissiez faire.
Bruce : - Vous avez raison Alfred, comme toujours.

28. Un petit garçon est allongé dans une cellule. Il est roulé en boule et serre contre lui un petit ours en peluche. Tout à coup, une chauve souris vole au dessus de lui. Il pousse un hurlement et se jette dans l’angle de la cellule. Une femme le prend dans ses bras et lui parle en espagnol. Elle attrape l’ours en peluche qu’il a fait tomber et lui donne en disant « Osito » (espagnol pour « petit ours »).
Osito redresse la tête. Il est dans une limousine.
« Hâtez vous. Je suis sûr que la chauve souris va nous rendre visite. » Il enfile son costume de Bane.

29. Batman grimpe dans une nouvelle Batmobile et s’élance dans les rues de Gotham. Arrivé devant l’entrepôt, il ne ralentit pas, et défonce un des murs. Bane et ses hommes se jettent sur le côté pour l’éviter. Reese est attaché sur une chaise. Il a été torturé.
Le héros se précipité hors de son véhicule. Bane plonge alors sur lui. Batman l’asperge d’un liquide lacrymogène et lui assène un crochet en plein visage. Il agrippe alors sa cape, pour ne pas être gêné dans son mouvement, et envoie son adversaire au sol d’un coup de pied retourné. Il détache Reese, le fait rentrer dans la batmobile, et ils prennent la fuite.
Reese : - Je savais que vous viendriez.
Batman : - Ne parlez pas.
Reese : - Je ne lui ai rien dit.
Il ferme les yeux. Batman le porte jusqu’à l’intérieur d’un hôpital et le confie à une équipe. Sans perdre de temps, il remonte en voiture et part.
Les médecins tentent de ranimer Reese, mais sans succès.



30. Dans la batcave.
Bruce : - Je n’ai pas pu le sauver Alfred. Je suis arrivé trop tard.
Alfred : - Ce n’est pas votre faute. Le seul responsable c’est ce monstre Monsieur.
Bruce : - Il ne lui a rien dit. Il a été torturé, mais il n’a rien dit. Je ne peux pas me contenter de battre Bane. Je dois prouver sa culpabilité. Il doit être puni pour tous ses crimes.
Alfred : - Pour le moment, vous avez d’autres priorités, Monsieur. Vous devez vous préparer pour l’audience. Le jeune Richard semble trouver un équilibre ici. Il ne faudrait pas qu’on l’envoie ailleurs.
Bruce : - Vous avez raison.

31. Dans le bureau de Gordon :
Nashton : - Votre justicier est responsable de la mort de cet avocat. Qu’a fait votre équipe pour le moment ? Je veux une action immédiate du squad anti-batman !
Gordon : - Ne vous énervez pas procureur. Une action est prévue pour ce soir.

32. Tribunal
Juge des affaires familiales : - Monsieur Wayne, pourquoi un milliardaire irresponsable devrait-il devenir le tuteur d’un orphelin ?
Bruce : - C’est simple, Monsieur le juge. J’ai vécu la même chose que Richard Grayson. Je veux l’aider à traverser cette épreuve. Je veux lui offrir un foyer et une famille, avec les meilleures conditions de vie possibles. Je ne peux pas adopter tous les orphelins de Gotham, mais je veux m’occuper de Richard Grayson. Quant aux autres, je veux qu’eux aussi aient toutes les chances possibles. L’orphelinat de Gotham est obsolète. La Wayne Enterprise vient de créer la fondation Martha et Thomas Wayne pour les orphelins. Nous veillerons à ce que tous grandissent dans le climat le plus épanouissant possible, en attendant d’avoir peut être la chance d’être adoptés. La fondation sera un véritable lieu de vie, et pas une sorte d’hôpital.
JAF : - Votre projet est important pour Gotham, M. Wayne. Il est également la preuve que vous vous intéressez suffisamment au sort des enfants de cette ville pour faire un bon tuteur.
Dick : - Alors c’est vrai ? Je vais pouvoir rester avec Bruce ?
Dick se jette dans les bras de Bruce.



33. Dans la Batcave. Bruce observe des photos du procureur Edward Nashton. Il se rend compte que ce dernier rend régulièrement visite à Osito.
Alfred l’interpelle alors : « Maître Wayne ! Il y a une émeute à l’asile d’Arkham ! »
Le chevalier noir grimpe dans la batmobile et s’élance. Il se gare à quelques centaines de mètres pour ne pas attirer l’attention. Après avoir pénétré dans l’asile, il se dirige vers la cellule du Joker quand tout à coup, Crispus Allen le pointe de son arme.
On entend le joker hurler un peu plus loin « Il veut vous tuer ! Vous devez vous défendre ! » avant d’éclater de rire.
« Vous avez des soucis plus immédiats que moi Allen. »
Batman, Allen et Montoya se rendent dans le couloir voisin. Jeremiah Arkham, le directeur, est piégé dans un cul de sac. Une vingtaine de patients s’avancent vers lui, menaçants.
Montoya : - On ne peut pas tirer sans risquer de le blesser.
Batman : - Occupez vous du Joker, mais ne prenez pas de risques. Je me charge d’Arkham.
Montoya : - Vous allez vous faire tuer !




Avant qu’elle n’ait le temps de finir, Batman se jette contre le mur humain. Il avance le long du mur, écrasant à coups de coude, de genoux, et de directs en plein visage, vague après vague les assauts de ses adversaires. Parant coups sur coups, il en reçoit lui-même une quantité phénoménale, sans pour autant s’arrêter. Finalement, le héros arrive auprès d’Arkham et lui ordonne de le suivre. Ils sont dos au mur, et d’autres patients se préparent à les attaquer. Batman se jette une nouvelle fois sur eux, protégeant le directeur de son corps. Il défait le mur, assommant les agresseurs les uns après les autres.

Montoya et Allen arrivent et assistent médusés au combat homérique.
Montoya :- le swat a eu le joker
Allen : - Ils savent que vous êtes là. Ils vous veulent aussi. Passez par là, ils devraient être moins nombreux.
Batman s’éloigne par le chemin indiqué.
Montoya : - Tu l’as aidé ?
Allen : - Il vient de risquer sa vie sous nos yeux pour sauver cet homme. Et il l’a fait sans tuer personne. Les gens doivent savoir qu’il n’est pas un assassin. Il faut qu’on trouve Gordon.
A suivre dans la dernière partie de Gotham's soul...

4 commentaires:

  1. j'aime pas trop les scènes avec "Dick".
    c'est un peu artificiel.
    j'aurais aimé un garçon plus imprévisible, plus têtu, plus méfiant, plus cassé de l'intérieur aussi.
    on dirait qu'il n'a pas été trop affecté par la mort de ses parents.

    sinon, le récit s'enchaîne très bien !

    vite, la suite et la fin !

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  2. C'est que je colle au personnage. Dick est le personnage le plus lumineux de la bat-mythologie, malgré le drame. Il est celui qui relativise, qui vient apporter un équilibre à bruce.

    En faire un garçon tel que tu le décris serait une déformation du personnage (n'est ce pas frank miller et son "all star batman and robin"?), car c'est une description qui évoque immanquablement jason todd.

    Je me suis posé la question en effet, mais l'essentiel du personnage, c'est justement ce caractère réservé, tourné vers l'avenir, qui n'oublie pas la douleur mais n'en fait pas un sacerdoce, et c'est ce contraste avec bruce qui rend le personnage important!

    De fait, je n'imagine pas un traitement différent pour son personnage, cr le but est vraiment de coller à l'esprit du comics, tout en se situant dans la vision de nolan. L'exercice est plus complexe quand les personnages existent déjà et ont des traits bien marqués ^^

    mais je comprends tout à fait tes réserves cela dit.

    Je pense publier la fin demain ou après demain!

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  3. je connais pas la BD de Batman.
    j'ai réagi en spectateur à propos du mioche.

    autre remarque, mais sans avoir lu la fin : Batman finit-il par lutter contre un seul ennemi bien ciblé ou entrevoit-il un complot de plus grande ampleur contre lui ?

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  4. Et tu as bien raison, c'est ce qui permet de prendre du recul et de se rendre compte des choses à retoucher!

    Et justement, ta réaction colle plutôt avec ce que 'attendais, car Dick es au départ un personnage plutôt lisse.

    Après au niveu des ennemis, en général dans ls films de super héros, on sait rapidement de quoi il sera question. Les Batmn de Nolan ont un peu remis cette tradition en question, et j'ai essayé de pousser ce concept un peu plus loin. D'autant plus que Gotham's soul est un peu un retour aux sources,plus proche de Batman Begins que de The Dark Knight, en ce sens que cest vraiment l'évolution du héros qui est au centre du récit.

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