jeudi 12 mai 2011

Tintin contre les nains aphrodisiaques volume 2 épisode 2


Episode 2 : qui conduit ?

Dupont s’était isolé dans la pièce de visionnage spéciale du quartier général. Après toute l’agitation à laquelle ils avaient du faire face, il ressentait le besoin de se ressourcer spirituellement, ce qu’il ne pouvait faire que devant un bon film. Il venait de regarder Nick Fury : Agent Du Shield, œuvre magistrale dans laquelle le Hoff livrait une interprétation plus vraie que nature du rôle titre. Puis il s’était rendu sur youtube afin d’enchaîner avec quelques vidéos cultes mettant en scène l’acteur. A présent, il était en colère. Au détour d’un clip, il avait été confronté à l’horrible vidéo mise en ligne par la propre fille de David. Celle où on le voyait saoul, dégustant goulûment un hamburger à même le sol. Cette vision lui était insupportable, mais pas autant que les commentaires du public, qui se délectait de cette situation pathétique.

« - qu’est-ce que tu fais ? Lança Dupond, qui venait de faire irruption.
- J’observe pour mieux comprendre les plans de l’ennemi.
- Je dirais même plus, les plans diaboliques de l’ennemi ! Ajouta Dupond. Ils veulent se servir de cette icône pour amplifier l’influence de leur mouvement déviant ! On ne put pas laisser faire ça ! Notre rôle est de préserver la bienséance… à tout prix.
- Oui bien sûr. Répondit dupont. Qu’allons nous faire maintenant que nos amis se sont enfuis ?
- C’est simple, ils vont certainement essayer de retrouver David Hasselhoff. Quand ça sera fait, nous les ramènerons ici, pour que nous redevenions tous amis !
- Une chance que nous ayons placé un émetteur dans le collier de Milou !
- Je dirais même plus, c’est une véritable chance ! »



Mais à des kilomètres de là, Milou était loin de se sentir aussi chanceux. Blotti dans le sac à dos de Tintin, il supportait difficilement la température négative et le vent qui les assaillaient violemment, alors qu’ils escaladaient le mont Belge, secrètement situé juste au dessus du signal de botrange. Tintin et le capitaine étaient accrochés par une corde qui serrait leur taille. Le reporter progressait le premier, afin de s’assurer que son ami, moins habitué à l’alpinisme, ne coure aucun danger. Cette attention, aussi louable soit-elle, ne plaisait pas au marin qui se sentait sous-estimé. Désireux de se montrer capable, il accéléra la cadence, jusqu’à devancer le jeune homme. Mais sa vitesse le rendait maladroit, et il glissa dans le vide, sans pouvoir se rattraper. Ce n’est que grâce à la poigne d’acier de Tintin qu’il ne s’écrasa pas quelques centaines de mètres plus bas. Ainsi pendu au bout d’une corde, à la merci des éléments et de son ami, le capitaine se sentit démuni. Comme si on l’avait destitué de toutes ses qualités de meneur pour le réduire à la condition d’homme dans ce qu’elle a de plus détestable. Il sentait la colère envahir son cœur, ce qui l’empêchait de céder au désespoir. Mais les sentiments négatifs qui l’assaillaient n’étaient rien face à la chaleur qu’il ressentit lorsque Tintin agrippa sa main. L’héroïsme du jeune homme transcendait la notion d’amitié avec une telle force qu’ils parvinrent à franchir les obstacles qui se dressaient encore devant eux avec une facilité déconcertante.
Il ne leur fallut que quelques instants pour apercevoir le Hoff. Uniquement vêtu d’un pantalon en cuir et d’une chemise noire, il avait adopté la position du lotus, assis sur la neige. Son visage exprimait une grande sérénité, pourtant il semblait bourdonner, comme s’il souffrait. Alors que les deux amis s’approchaient de lui, il se releva d’un élégant flip avant.
 
« -Bonjour les amis ! Qu’est-ce je peux faire pour vous ?
- Et bien pour commencer, vous pourriez commencer par nous expliquer ce que vous faîtes là. Suggéra le capitaine Haddock.
- avec grand plaisir ! S’exclama le Hoff. Mais je propose que nous nous présentions d’abord !
- Bien sûr, pardonnez-nous ! Répondit Tintin. Voici le capitaine Haddock, et je suis Tintin, grand reporter. Nous sommes fans de votre travail !
- ça ne m’étonne pas ! A votre place, je serais fan aussi ! Mais parlez-moi un peu de vous : depuis quand êtes-vous fans ?
- Je vous suis depuis k2000 : S’empressa de préciser Haddock.
- Quant à moi, c’est en vous voyant sauver des vies dans Alerte A Malibu que j’ai trouvé ma vocation. Mais dîtes-nous ce qui vous a conduit à cette formidable destinée !
- Si vous insistez ! Tout a commencé un bel après-midi de juillet. Papa Hasselhoff et maman Hasselhoff préparaient des pièges pour les taupes. Ils venaient de mettre au point la Joconde des attrape-nuisibles. C’était un système complexe qui émettait un son qui attirait les taupes. Lorsqu’elles arrivaient à proximité du mécanisme, un petit filet se refermait sur elles, puis elles étaient catapultées à des kilomètres de distance. Galvanisés par leur découverte, ils s’enlacèrent fougueusement et partagèrent leur amour charnellement. Dès lors, ma destinée était tracée. Je ne pouvais que devenir quelqu’un d’important. Mais avec mon physique, il aurait été égoïste de m’enfermer dans un laboratoire pour inventer. Non, si je pouvais donner un peu de bonheur à mon prochain grâce à mon image, je me devais de le faire. La carrière d’acteur était une évolution naturelle. La suite, vous la connaissez. J’ai pu rendre des millions de fans heureux, partout dans le monde. J’ai même aidé les allemands lors de la chute du mur, en chantant « Looking For Freedom ».
- Je n’oublierai jamais cette prestation chavirante ! S’écria le capitaine Haddock.
-Il est peut-être temps de parler d’autre chose que qui a vu quoi ! Coupa Tintin, vexé.
Doucement, marin d’eau douce !
- Non, il a raison, intervint le Hoff. Je vous fais perdre votre temps alors que vous attendez certainement un autographe !
- En fait, précisa le jeune homme, il y a autre chose. Nous sommes là pour vous sauver. Quelqu’un vous poursuit.
- Mais je le sais déjà ! Pourquoi croyez-vous que je m’isole ici ? Il faut parfois que je m’éloigne des hordes de fans qui rêvent de me rencontrer. Si je ne me ressourçais pas ainsi, je ne serai pas en mesure de me renouveler constamment.
- Oui mais certains fans sont dangereux. Expliqua Tintin. Nous sommes venus assurer votre protection pour empêcher votre enlèvement.
- Un kidnapping ? Vous voulez dire qu’on veut me bâillonner, m’empêchant ainsi de chanter, et me torturer, privant le public de ma gueule d’amour ? Je m’y oppose. Pas pour moi, mais pour tous ces pauvres gens qui attendent que je leur rende le sourire !
- Nous refusons aussi ! S’écria Haddock. »



Mais alors que le duo se préparait à expliquer la situation à l’artiste, une armée de Dupont et Dupond se précipita sur eux, brandissant sa canne en l’air en hurlant. Avant même que le groupe n’ait eu le temps d’élaborer un plan de secours, Tintin constata que les nains aphrodisiaques s’approchaient en entonnant leur chant d’amour. Toutes les directions étaient bloquées, et leurs ennemis avançaient inéluctablement. Tintin commençait à paniquer. Lui qui trouvait toujours une solution ne voyait aucun moyen de s’échapper. Tout à coup, ses pieds ne touchèrent plus le sol. David Hasselhoff les avait empoignés le capitaine Haddock et lui, et avait sauté dans le vide. Alors qu’ils chutaient en hurlant, l’acteur attrapa une bouée rouge attachée à un long câble, la fit tournoyer, et la jeta contre un pic rocheux autour duquel elle s’enroula. Ils se balancèrent le long du massif, puis le Hoff sauta, secoua son poignet, détachant la bouée, puis la mit sous leurs pieds, amortissant leur chute. Ils glissaient à présent le long d’une pente abrupte à une vitesse délirante. Finalement, David tira légèrement le câble, levant l’avant de la bouée, la fit s’élever d’un bond, et tournoya en l’air, survolant le paysage en planant. Ils parcoururent une telle distance qu’ils atterrirent en pleine forêt.
Il fallut quelques instants à Tintin, Milou et au capitaine pour reprendre leurs esprits. Ils constatèrent que le Hoff était en train de répéter une chorégraphie élaborée.
Sans même s’en rendre compte, ils étaient en train de l’accompagner dans sa danse, avec une énergie qui compensait nettement leur manque de grâce.
Alors qu’ils trouvaient enfin leur rythme, le Hoff déchira son t-shirt, empoigna une hache, et s’élança en criant vers un arbre qu’il attaqua avec vigueur.
En voyant cette scène, Tintin fut pris de frissons, mais ce n’était que le hors d’œuvre. Le plat de résistance était constitué d’une boule dans l’estomac et de bouffées de chaleur. Il constata que le capitaine souffrait de maux similaires, ce qui l’agaçait profondément. Il réussit néanmoins à contrôler sa rage jusqu’au repas.
David avait coupé suffisamment de bois pour illuminer la soirée et cuire les ornithorynques borgnes qui peuplaient la forêt. La valeur énergétique de cette viande permettait d’oublier l’élasticité de son bec. Mais c’était le goût fruité de ses globes oculaires qui plaisait le plus à Tintin. Il décida que ce serait plutôt gentil de laisser les derniers yeux à David. Mais avant qu’il n’ai pu esquisser le moindre geste, Haddock avait fait cette offrande à la star, comme s’il anticipé son intention. Tintin eut par contre la satisfaction de constater que le capitaine n’avait pas prévu de recevoir son poing en pleine figure.
Les deux hommes s’empoignèrent alors tels deux biscuits isolés dans un carton s’affrontant pour remporter un sursis avant d’être dévorés.
Le Hoff s’interposa bravevement.



« - Arrêtez ! J’ai horreur des disputes !
- C’est lui qui a commencé ! S’exclama Tintin. J’allais vous laisser les yeux, mais il m’a précédé !
- Sapristi, quelle histoire ! S’écria Haddock. Je voulais juste prendre soin de notre invité ! Ce n’est tout de même pas un crime d’être bienveillant !
- Que celui qui n’a jamais souhaité offrir d’yeux lui jette le premier câlin. Coupa le Hoff. Et que celui qui l’a déjà souhaité fasse de même !
- Je souhaite vous demander pardon par cette offrande câlinale mon capitaine.
- Excuses acceptées chenapan ! »

Après cette communion spirituelle, le climat s’apaisa et le trio put se reposer. Mais les journées suivantes furent emplies de tension. Le quotidien devin morose, et les conflits devenaient la seule source de distraction. L’ennui était tel qu’il faudrait quelques centaines de pages pour en exprimer l’ampleur avec exactitude. Un jour où tout le monde était plus énervé que d’habitude, une dispute violente éclata entre Tintin et le capitaine Haddock. Le Hoff se boucha les oreilles en criant « la la la la la la ».

« - Vous voyez ce que vous faîtes ? Reprocha Tintin.
- Tonnerre de Brest ! Je vous trouve bien présomptueux ! J’ai bien compris que vous vouliez garder David pour vous !
- Je n’en reviens pas que vous me reprochiez de nous avoir sauvés ! J’ai tout fait pour éviter le conflit, mais il va bien falloir qu’on décide d’une solution plus définitive.
- Mille sabords Tintin ! Vous voulez toujours décider de tout !
- ça suffit, arrêtez de vous disputer ! » Hurla le Hoff avant de partir en courant.



Le reporter et le marin restèrent interdits quelques instants. Quand ils reprirent leurs esprits, le Hoff avait disparu. Fou de rage, le capitaine Haddock poussa un cri, assena un crochet du droit à Tintin, et s’éloigna. Le journaliste d’investigation se releva en se tenant la mâchoire et chercha un endroit où manger. Ça n’avait plus aucun sens de se cacher. Plus rien ne comptait. Il sortit de la forêt et se dirigea vers la route en direction d’un diner. Pendant ce temps, une silhouette menaçante regardait une photo de David Hasselhoff en riant et en bavant…

Fin de l’épisode 2.

2 commentaires:

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