dimanche 29 août 2010

Hell's Kitchen, le paradis des comics?

Les fans des aventures de Daredevil, héros au costume de diable, avocat aveugle le jour, connaissent bien le quartier de Hell’s Kitchen dans New York. Brian Michael Bendis en avait dressé un portrait détaillé lors de son run, au travers du personnage de
Milla Donovan, qui dédiait sa vie à ce quartier, anciennement connu sous le nom de Clinton. Dans les faits, On se trouve dans la cuisine du diable lorsqu’on circule entre les 34ème et 57ème rues, entre la 8ème avenue et l’Hudson River.




De façon aussi surprenante, les habitants n’affichent pas le joli surnom dont on a affublé leur quartier. Faut-il être susceptible pour ne pas vouloir être traité de rebuts du diable ! Pour le fan de comics de passage à Manhattan, un arrêt dans le fief du gardien diable est obligatoire. Dès les premiers pas, on est happé par cette ambiance si différente de midtown. La foule se fait moins pressante, les couleurs sont plus unies, dans des tons rougeâtres, et le poids de la religion y semble important.


Pas de plaques dorées d’avocats réputés, ce qui ne surprend pas, car l’atmosphère est moins huppée que dans d’autres endroits plus réputés. On ne se sent pas réellement dans un nid de guêpes, et on ne reconnaît pas nécessairement toutes les ruelles dessinées lors des nombreux exploits de Daredevil, mais il y a une véritable atmosphère, unique, et qui mérite le détour.



A la limite de la frontière invisible de la cuisine, sur la 40ème rue, se trouve un autre passage inévitable : midtown comic, l’ une des plus grandes enseignes de comic books, présente également à Harlem. Le rêve de tout lecteur. A l’extérieur, une grande affiche, mais l’établissement semble petit. Les escaliers se trouvent dans un tout petit couloir, et on a l’impression de pénétrer dans l’arrière boutique d’une épicerie de la mafia. Puis une fois l’étage atteint, on est confronté à de larges rangées d’ étagères, où tout ce qui s’est fait sur les comics semble être entreposé. Sur la droite, les sorties du mois, ou de la semaine, au milieu, les fameux Trade paper book, et sur la gauche, les revues mensuelles des précédents mois, voire des précédentes années.




A l’étage, des figurines collectors, et encore plus d’anciens épisodes. Il y a tellement à regarder qu’on se sent rapidement perdu, à moins de savoir précisément ce que l’on cherche. Les revues sont rangées alphabétiquement, par titre. La quête est donc facilitée, sauf si c’est le travail d’un auteur en particulier qu’on cherche (j’entends par là si on cherche tout ce qu’il a écrit, et non pas uniquement son travail sur un personnage en particulier). J’ai eu le plaisir de feuilleter le TPB contenant les 10 premiers épisodes de « Spiderman 2099 », de consulter les derniers Daredevil, mais surtout de me plonger dans les aventures de Batman.



Je connaissais déjà les « Essential » de chez Marvel comics. Ces fameux recueils en noir et blanc, dédié à un personnage ou une équipe et contenant pas moins de 20 à 25 histoires pour un prix dérisoire (de l’ordre de 15 euros), puisque je possède les 4 premiers volumes dédiés au diable rouge (le 5ème venant d’être publié). Mais j’ai eu le plaisir de découvrir les « showcase presents » de chez Dc Comics. Formule équivalente, prix presque identique… une autre bonne affaire en perspective. Ce qui m’a permis de me plonger dans quelques épisodes de Batman faisant suite à la série tv de 1966 avec Adam West. L’ambiance y est très décontractée, et on trouve beaucoup de points communs avec les premières aventures de tête à cornes. Ce n’est pas ma version préférée de l’homme chauve souris, mais le plaisir reste intact.




Mais ces deux visites ciblées ne sont pas les seuls plaisirs que réserve la grosse pomme. Une promenade sur le pont de Brooklyn m’a ainsi permis de photographier deux références aux « Watchmen » d’Alan Moore. L’une est indirecte, le « watchtower », rappelant l’attachement à Bob Dylan présent dans le roman graphique, et plus directement dans le film de Zack Snyder, par l’utilisation de sa chanson « All Along The Watchtower » reprise par Jimi Hendrix. L’autre, est plus frappante, un graffiti jaune et peu soigné, signé nite owl.






Mais le centre de Manhattan n’est pas non plus avare en rencontre super-héroïques ! Un petit tour dans le magasin Toy’s rus permet non seulement de se faire hurler dessus par un T-rex, ou d’admirer des reproductions de l’empire state ou du chrysler building en lego, mais aussi d’assister en direct aux exploits de l’homme d’acier ou de l’homme araignée !




Enfin n’oublions pas Jack Nicholson en Joker dans « Planet Hollywood » !


Enfin, c’est par un hasard incroyable que j’ai rencontré des célébrités en plein Time Square, alors que je portais précisément à ce moment-là mon t-shirt illustré de la couverture de l’épisode 655 de Batman (dessinée par Andy Kubert). J’ai donc pu saisir au vol la silhouette d’un Joker surprenant, au look très « The Dark Knight », et surtout de prendre une photo avec le chevalier noir lui-même.





Un voyage riche en expériences comics, pour un article qui rouvre l’activité d’un blog un peu trop en vacances dernièrement !


1 commentaire:

  1. Wow petit vénard tu ne t'es pas ennuyé pendant tes vacances, merci à toi de nous faire partager ton séjour très "touris'comic'tique" :))

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