lundi 9 novembre 2009

Le procès de Oui Oui - un polar hard-boiled

Nouveau mois et nouvelle fan fiction, écrite il y a 2 ans, elle met en scène Oui Oui dans un polar noir bourré d'action, et d'autres personnages plus surprenants..

Chapitre 1: Le crime


Aujourd'hui:

Une forme ronde et blanche traverse une vitrine et s'écrase sur le trottoir. A travers les débris, le nain Oui-oui bondit l'air furieux et hurle au gros bonhomme qu'il vient d'expédier à travers la vitre "Toi je vais te défoncer!!!!". Le gros bonhomme se relève, s'empare des chevilles d'une passante et s'en sert comme d'une massue sur son agresseur. Profitant de la diversion, Il envoie un direct en pleine mâchoire du pantin, avant de hurler de douleur et de serrer son poing meurtri. L'homme de bois éclate de rire et s'avance d'un air menaçant vers le gros homme en blanc.
Tout à coup, le hurlement des sirènes rappelle à Oui-oui qu'il doit fuir. "J’te retrouverai pourriture!" Lance-t-il avant de s'élancer dans une ruelle.


4 jours plus tôt:

Oui-oui ne tient plus en place. Il n'attend qu'une chose, que sa journée de travail s'achève. Voilà qui est surprenant pour ce garçon dont la devise est "travailler plus pour gagner plus". Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres: C'est l'anniversaire de son meilleur ami, le gnôme Potiron.
Bien sûr, le nain a déjà préparé une suprise-party à laquelle sont conviés toutes leurs connaissances. Mirou l'ourse en peluche a même prévu une Piñata!
Tout devrait bien se passer, mais notre héros veut à tout prix arriver tôt afin de vérifier le moindre détail de la fête! Il est tellement pris par ses réflexions qu'il manque de justesse d'écraser Jules, le cocker de Mme Mascara. Malheureusement, Coco le petit Yorkshire n'a pas eu autant de chance et est effectivement passé sous les roues de la voiture bleue et jaune du pantin.

Alors qu'il n'est plus qu'à quelques centaines de mètres de chez lui, le petit taxi bleu et jaune semble éprouver des difficultés à avancer. Après quelques crachats de divers pièces métalliques, le véhicule stoppe net dans un dernier râle effrayant.
Anxieux, Oui Oui bondit sur le trottoir et se précipite pour examiner le moteur de sa monture mécanique. Malheureusement, le pantin a toujours jugé plus intéressant de dessiner des bandes dessinées que d'écouter son professeur de mécanique. De toutes manières, il n'a plus le temps s'il veut préparer la fête comme il l'entend! Il lui faut finir le chemin à pied!
La nuit est déjà tombée, et Oui Oui n'aime pas marcher seul dans l'obscurité. Il sait que le croque-mitaine peut surgir à tout moment de n'importe quelle ombre...

En plus, il n 'y a personne dans la rue. Il est seul, sous l'éclairage jaunâtre des vieux lampadaires... Tout à coup, il entend un bruit de pas! Il est sûr qu'il a entendu quelqu'un! Mais il n'arrive pas à savoir de quelle ruelle il provient... et si c'était vraiment le croque-mitaine cette fois?! Mais les pas s'arrêtent... De petits rires moqueurs lui parviennent, voilés par le brouillard. Paniqué, notre héros décide de courir jusqu'à chez lui, une ombre traverse la rue en un instant, si bien qu'il ne peut distinguer de qui, ou de quoi il s'agit... Tout à coup, une douleur insupportable s'empare de sa cheville, et le petit pantin s'étale de tout son long sur le
trottoir. Les rires fusent avec plus de force, comme si son poursuivant se rapprochait.. Oui-Oui sent son coeur battre à tout rompre.... les pas se rapprochent... pourtant, il a beau chercher partout, il ne voit personne. Serait-il devenu fou? Cette ombre existe-t-elle vraiment? Oui, il sait qu'il a bien vu. Il n'entendrait pas ces rires ni ces bruits de pas sinon. Le brouillard s'épaissit à chaque seconde qui passe... Les voix... il entend plusieurs à présent... et plus il les entend, plus il se sent coupable. Il ne sait pas pourquoi, mais la honte l'assaille. Il ne comprend pas ce que disent les voix, mais les entend-il vraiment? Le bonhomme de bois se relève péniblement et tente de continuer sa route sans prêter attention aux voix. Soudain, les bruits de pas accélèrent, comme si on lui courait après. En se retournant, il aperçoit une ombre s'enfuir dans une ruelle.

Que faire? S'élancer à sa poursuite pour connaître la vérité, ou en profiter pour s'échapper et s'enfermer à double tour? La seconde solution est bien plus tentante, mais s'il s'en va, il ne saura jamais s'il a rêvé, si on se moque de lui, ou même... s'il a perdu l'esprit.. Alors que notre héros décide de rentrer, il découvre la terrible vérité: toutes les directions sont les mêmes... peu importe de quel côté il se dirigera, il arrivera toujours au même endroit. Et de tous les côtés, cette ombre, grande et menaçante, à la forme étrange, indéfinissable. Elle ne fuit plus. Au contraire, elle s'approche inexorablement de lui. Le souffle de Oui-Oui est de plus en plus court. Il ferme alors les yeux pour essuyer la sueur qui a coulé dans ses yeux et qui les lui brule. Quand il les rouvre, l'ombre n'est plus là. Il ne sait pas si c'est un soulagement. S'il devient fou, que va-t-il devenir? Va-t-on l'enfermer dans cet asile d'arkham, comme Mr Culbuto?

Mr Culbuto était un petit homme calme que tout le monde appréciait pour sa bonne humeur et son bon humour. Mais un jour, l'impensable s'était produit: Mr Culbuto, qui faisait du bénévolat à l'asile d'Arkham, avait énuclé un infirmier avant de lui écorcher la peau à coup de couteau. Lorsqu'on l'avait maîtrisé, il avait expliqué qu'il était son devoir de fabriquer des théières et que le chat l'avait conseillé. Malheureusement, sa victime n'avait pas survécu à ses blessures. Personne ne comprit ce qui avait poussé Mr Culbuto vers la folie.

Maintenant, Oui-Oui comprenait: il avait été harcelé par ces ombres et il en avait perdu l'esprit. Il ne pouvait pas se permettre de finir comme le pauvre homme. Pas avant d'avoir fêté l'anniversaire de Potiron...Il attrape un mouchoir qu'il conservait toujours dans son bonnet, et s'en couvre les yeux. Puis il se bouche les oreilles avec des morceaux de coton. Bien sûr, il ne voit plus rien, et il n'entend plus, mais il arrivera à rentrer. Son père ne l'a pas entraîné pour rien. Quand il avait tout juste 7 ans, son père l'avait emmené dans la forêt. Il lui avait bandé les yeux et attaché les mains dans le dos: "tu ne mangeras que si tu parviens à rentrer à la maison par tes propres moyens et sans te délivrer". Cela lui avait pris 3 semaines, mais il avait finalement réussi à rentrer chez lui.
Puis son père avait recommencé, jusqu'à ce qu'il soit capable de rentrer en une heure... Depuis, le pantin n'emménageait jamais quelque part sans être capable d'y retourner les yeux bandés. Et ce sans tenir compte du point de départ...






Maintenant qu'il a les yeux bandés et les oreilles bouchées, Oui-oui peut avancer sans se préoccuper des ombres qui le pourchassent. Qu'elles soient réelles ou non n'a plus d'importance. Pourtant, il a beau essayer, il n'arrive pas à ne pas y penser.
Elles avaient l'air si réelles... Il a l'impression de perdre pied, de ne plus savoir où il en est. Mais il ne peut pas se permettre de s'égarer. Pas maintenant. Il lui reste encore trop à faire. Son ami a besoin de lui.

En reconnaissant la porte familière de la maison, le nain en bois décide qu'il peut retirer bandeau et boules quiès. Il ne peut s'empêcher de regarder derrière lui, de guetter la présence de ces ombres...Rien. Il a peut être tout simplement rêv... mais soudain, au détour d'une ruelle, il aperçoit une silhouette gigantesque et vaguement tordue qui semble se diriger vers lui! Après avoir poussé un hurlement qui lui vient instinctivement dès qu'il pense être face au croque-mitaine, il s'enferme à l'intérieur de la maison.

Frappé par un sentiment de culpabilité aussi soudain qu'inexplicable, le pantin entreprend de vérifier chaque détail de la décoration d'anniversaire. Les banderoles sont d'une beauté... et bien le seul mot qui vient à l'esprit de Oui-Oui en les voyant est "insolite". La table en revanche est mise avec goût. Un goût à part certes, mais cela reste un goût après tout. Les petits chapeaux pointus prévus pour chaque convive sont déposés à la place de chacun, et le repas est prêt. Il ne reste plus qu'à attendre les invités et à accueillir ce joyeux luron de Potiron! Soulagé de constater que la fête s'annonce bien, le nain décide de s'accorder quelques instants de repos et se prélasse avec délectation dans un fauteuil.

Combien de temps a passé depuis qu'il a fermé les yeux? Quelques secondes à peine, certainement... il n'a pas l'impression d'avoir dormi. Il avait juste besoin de quelques instants pour récupérer ses esprits. Les événements de la soirée l'ont fatigué, mais il sera prêt pour accueillir son ami. Bizarre que les invités ne soient pas encore là, se dit-il. Tiens, du bruit à l'étage. Peut être devrait-il aller voir? Qui cela peut-il bien être? Quelqu'un serait rentré sans qu'il s'en aperçoive? Mais qui aurait eu l'audace de monter sans même le saluer?
Pourtant, à chaque marche qu'il gravit, le bois qui les compose craque avec une telle violence que même en dormant il aurait dû entendre... S'il s'agissait d'un voleur? Ou de quelque chose de bien pire encore?

Par précaution, le nain s'empare d'une brique qu'il dépose dans son bonnet. Si on l'attaque, il n'aura qu'à faire tournoyer sa masse improvisée et à en frapper son agresseur pour l'assommer. Le voilà à l'étage, mais il n'entend plus un bruit. Peut-être a-t-il rêvé? Non, il est certain de ce qu'il a entendu. De toutes manières, il n'y a que trois pièces à l'étage: la salle de bain, la chambre d'ami, et sa propre chambre... notre héros décide de fouiller le couloir de gauche à droite. Personne dans la salle de bain, et pas de recoin où se cacher dans cette pièce. La chambre d'ami à présent... c'est l'endroit dans lequel Oui-oui se rend le moins souvent. Il a toujours eu peur de cette pièce, il évite donc de s'y rendre quand il fait nuit. Mais ce soir, il n'a pas le choix. A peine a-t-il ouvert la porte qu'il se jette sur l'interrupteur. Hors de question qu'il fouille dans l'obscurité! Il ne semble y avoir personne ici non plus. Cette chambre est plus petite que les autres. Hormis le lit, il y a une armoire assez grande, et un lit pour bébé. Il ignore pourquoi d'ailleurs. Aussi loin qu'il puisse se souvenir, ce lit a toujours été là. Par acquis de conscience, Oui-oui ouvre l'armoire, mais n'y trouve rien.

Il ne lui reste plus qu'à vérifier sa chambre. Il est certain qu'elle sera vide, mais puisqu'il est là, autant vérifier jusqu'au bout. Sa chambre... ce n'est pas l'endroit qu'il préfère. En fait, Oui-oui est insomniaque. Ou du moins, il retarde le plus possible le moment
de dormir. Hormis la possibilité que le croque-mitaine se trouve dans sa chambre, c'est l'idée de se retrouver seul avec lui-même qui le terrorise. Le nain a toujours évité les monologues intérieurs. Tout ce qu'il veut, c'est mener sa petite vie de taxi sans se poser de question. Il n'a que trop entendu parler de ces gens qui dérapent, apparemment sans raison, après s'être trop interrogé... comme sa mère. Depuis, il se noie dans le travail. Et quand il ne travaille pas, il met tout en oeuvre pour rendre son ami Potiron heureux. D'ailleurs, il n'a plus de temps à perdre avant que ce dernier n'arrive! Après avoir jeté un rapide coup d'oeil dans sa chambre, il sort et entreprend de descendre. Mais tout à coup il sent une présence dans son dos... un liquide gluant coule dans son cou, et il sent une respiration haletante attaquer sa nuque... il se retourne en hâte, et aperçoit un visage blanchâtre, et deux points rougeâtres à la place des yeux... La créature pousse un hurlement et lui agrippe le cou avec rage. Fou de terreur, Oui-oui attrape son bonnet et le fait tournoyer en l'air, avant de percuter le crâne de son attaquant avec. Le bruit provoqué par le choc ressemble à celui d'une noix de coco qu'on vient de frapper avec un marteau. Les deux adversaires roulent dans les escaliers et s'écroulent au rez-de-chaussée...



Lorsqu'il se réveille, le nain constate que sa vision est floue. Une migraine atroce l'empêche de réfléchir, comme si on enfonçait un tournevis dans sa cervelle et qu'on le tournait avec rage. Dans un effort surhumain, il réussit à se relever et à agripper sa tête entre ses mains. A ses pieds gît la silhouette de son agresseur. Malgré ses problèmes de vue, il est persuadé de connaître cette forme... Après quelques instants, il finit par distinguer avec netteté. Un doute ignoble l'assaille, à mesure qu'il regagne la vue... Il tourne le corps, pour découvrir qu'il s'agit de... son ami Potiron! Et malgré ses efforts, il ne lui trouve pas de pouls! Son ami est mort... il y a tellement de sang...
Mais, ce n'est pas possible, il n'a pas pu... il était déjà recouvert de sang avant que Oui-oui ne le frappe! Et puis le nain se rappelle, quand il s'est tourné vers lui, juste avant de le frapper, Potiron se tenait le ventre, comme s'il souffrait, et son t-shirt était couvert de sang... Mais qui a bien pu faire ça? Et pourquoi?!! Pourquoi a-t-on tué son ami?! Potiron n'avait jamais fait de mal à personne! Mais le tueur est sans doute encore là! Il ne peut pas le laisser s'échapper! Il escalade les marches en quelques bonds.
Une fois arrivé en haut, il est stupéfait d'entendre qu'on défonce sa porte d'entrée. Apeuré, il se cache dans sa chambre, dont il laisse la porte entrouverte. Quelle n'est pas sa surprise en constatant que le GIGN a investi sa maison! Il n'y a plus de doute maintenant: on lui tend un piège! S'il est arrêté maintenant, il ne pourra jamais prouver son innocence! Il lui faut retrouver le coupable au plus vite, pour venger son ami et laver son nom! Alors qu'il envisage de s'enfuir par la fenêtre, il remarque qu'il ne porte plus son bonnet... il l'a sans doute oublié en bas, rempli de la brique dont il s'est servie pour frapper le gnome...

Tant pis, il n'a plus le temps de s'en inquiéter! Il entend déjà ses poursuivants grimper les escaliers. Sans perdre un instant de plus, Oui-oui sort pas la fenêtre, plonge en avant, et s'agrippe à une branche d'arbre. Mais déjà les gendarmes sont dans sa chambre et le pointent de leurs armes en le sommant de s'arrêter. Le nain lâche la branche juste à temps pour éviter les coups de feu qu'on lui réservait, et s'écrase quelques mètres plus bas. Il n'a plus de véhicule, il va donc lui falloir en emprunter un.
Pas de chance pour Mr bonhomme, qui vient de s'arrêter pour vérifier son plan. Oui-oui ouvre sa portière, l'attrape par le cou, et le jette hors du véhicule avec violence. Il démarre alors en trombe, immédiatement suivi par les forces de l'ordre. Il fait nuit, et il n'y a pas grand monde sur les routes. Mais ses poursuivants ne semblent pas décidés à le laisser partir! Le nain a tout de même un avantage: en tant que taxi, il connaît la ville comme sa poche!
Le nain a suffisamment d'avance pour tenter une manoeuvre: arrivé à un carrefour, il tourne à droite, tire son frein à main à fond, et exécute un demi-tour à 200°, avant de foncer vers ses poursuivants, les prenant totalement au dépourvu. Profitant de l'effet de surprise, notre héros parvient à éviter leurs véhicules et s'élance dans la direction opposée. Mais soudain, un bruit sourd l'inquiète, comme si quelque chose était tombé sur le toit de son véhicule. Oui-oui comprend alors qu'un gendarme s'est agrippé... il doit le faire lâcher s'il ne veut pas se faire attraper! Le nain braque d'un côté, puis immédiatement de l'autre, mais le gendarme ne semble pas décidé à lâcher! Oui-oui accélère alors autant qu'il le peut, puis freine d'un coup sec, provocant la chute du pauvre homme. Oui-oui constate alors qu'il ne s'agit pas de n'importe quel représentant des forces de l'ordre: c'est son ami le gendarme! Et il n'a pas l'air décidé à le laisser partir!
L'homme en bleu s'agrippe avec rage au pare-choc. Oui-oui n'a plus le choix, il doit s'en débarrasser! Pas le temps de faire du sentimentalisme, il fonce sur un mur et écrase son ami, en espérant ne pas l'avoir tué. Il pourra toujours prétendre qu'il ne l'avait pas vu, ou qu'il a perdu le contrôle de son véhicule... Mais déjà une camionnette arrive à son niveau. Le pantin braque et percute l'autre véhicule, qui à son tour lui rentre dedans. Il doit le perdre... Les voilà sur une route de campagne. Au loin, un tunnel s'annonce. S'il réussit sa manoeuvre, il n'aura plus à se soucier des forces de l'ordre...Les deux véhicules sont côte à côte, prêt à s'engager dans le tunnel... soudain, une lueur aveuglante les assaille, il s'agit d'un train! Profitant de la terreur, Oui-oui percute une nouvelle fois le véhicule ennemi, puis s'engouffre dans le tunnel, tandis que ses assaillants quittent la route pour éviter la collision...

Il a réussi à leur échapper, maintenant il lui faut se cacher pour élaborer un plan. Par chance, son vieil ami Bouboul l'épicier lui a confié un double des clés de sa maison de campagne. Il n'a qu'à se rendre là-bas pour dormir un peu. Ensuite il cherchera la piste du tueur...

Oui-oui est réveillé... un bruit a mis ses sens en alerte... il sait qu'il est découvert. Par chance, la maison est pourvue d'un tunnel auquel on accède grâce à une trappe. Il s'y engouffre et s'échappe dans la nuit... Mais quelque chose ne va pas: il entend des pas ... Les forces de l'ordre sont au courant pour le tunnel... on l'a dénoncé, c'est sûr! Vite, demi-tour, il n'a plus le choix! Mais de l'autre côté aussi on arrive! Il est encerclé! Il va lui falloir se battre, et il n'a plus son bonnet! Il n'a jamais appris à se battre sans son bonnet et un objet lourd à y fourrer! Le premier à arriver est un berger allemand qui n'a pas dû manger depuis longtemps. Oui-oui s'élance vers lui, l'esquive d'un pas élégant de "saute-mouton", puis agrippe son cou qu'il tente alors de rompre en hurlant. Après avoir entendu les os craquer, il attrape une canine de l'animal, et la tire de toutes ses forces... après quelques secondes d'effort, il parvient à l'arracher, et se jette sur le gendarme le plus proche, lui assenant un coup de canine dans la cuisse. L'homme tombe alors à genou, et Oui-oui lui frôle le cou avec sa canine. Il hurle aux autres de ne pas le suivre, menaçant de tuer leur collègue dans le cas contraire. Voyant qu'on ne lui cède pas le passage, il appuie un peu plus la canine sur la peau du pauvre homme, dont un filet de sang s'échappe. Ses poursuivants le laissent alors passer. Une fois hors du tunnel, il écorche la joue de son otage d'un coup de canine, puis l'assomme avant de partir en courant dans la forêt.

La nature n'est pas son élément, mais en se roulant dans la boue, il parviendra sans doute à faire perdre sa trace aux chiens... mais voilà qu'ils sont déjà sur lui! Les gendarmes ont dû les lâcher pour qu'ils l'attrapent! Cinq chiens enragés sont sur lui, à essayer de le mordre. Il est à terre, et il ne peut pas se lever, car ils sont trop lourds... Il doit se battre pour sauver sa vie! Il envoie des coups de canine de tous les côtés, mais les chiens sont tellement énervés qu'il ne parvient pas à les atteindre!
Soudain, il sent une vive douleur attaquer sa cheville gauche.. l'un d'eux y a planté ses crocs et serre de plus en plus fort. Galvanisé par la rage et la douleur, Oui-oui se redresse et plante la canine dans l'oeil de son agresseur. Il la fait tourner plusieurs fois, jusqu'à ce que l'animal ne bouge plus. Cette fois, c'est tuer ou être tué! Il envoie un coup de coude dans le museau d'un autre des chiens, puis bondit en avant pour leur échapper! Il réussit in extremis à grimper à un arbre... Mais les chiens ne partent pas, et les forces de l'ordre se rapprochent... Il lui faut s'éloigner! Il court sur une branche, et saute sur une autre, atteignant un autre arbre. Sa seule chance est de se frayer un passage d'arbre en arbre! Mais soudain, il est pris de vertiges… sa tête cogne de l’intérieur… Alors qu’il se prépare à sauter sur un autre arbre, il glisse et se sent tomber…

Il est à peine conscient lorsque les gendarmes lui mettent les menottes…











A SUIVRE.....

2 commentaires:

  1. Original ce mélange de genre et ça a l'avantage de ne laisser personne indifférent ! Je connais peu le personnage de oui-oui mais je ne le regarderais plus jamais de la même façon lol
    Néanmoins ton récit est beaucoup plus détaillé que le précédent et on ne va pas s'en plaindre, il en ressort une atmosphère tendue et inquiètante. Le concept est sympa sans pour autant négliger l'intérêt de l'histoire grâce au suspens, on repassera lire la suite ;)

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  2. J'espère que le deuxième chapitre (l'histoire en compte cinq) sera à la hauteur de tes attentes ;-)

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