dimanche 29 novembre 2009

Le Procès de Oui Oui - Chapitre 4


Chapitre 4 : Aux frontières de la folie


Les pas s’arrêtent… juste à côté de sa cachette… puis la personne s’éloigne… Mais qui est ce personnage qui le poursuit. Y a-t-il un lien avec cette créature qui l’a attaqué à la sortie d’Arkham ? Si on cherche à le tuer, c’est certainement qu’il est sur la bonne voie pense-t-il. Il lui faut donc continuer ses investigations. Mais avant de s’infiltrer, il doit découvrir pourquoi Mr Culbuto l’a dénoncé aux forces de l’ordre. Peut être obtiendra-t-il des renseignements importants... peut être que Mr Culbuto a vraiment joué un rôle dans cette histoire, comme avait l’air de le penser le gnome…




Afin de passer inaperçu, le pantin s’habille d’un par-dessus marron et d’un chapeau. Une fois aux abords de l’épicerie de Mr Culbuto, il s’engage dans une ruelle sur le côté, et décide de s’introduire dans l’arrière boutique, afin de ne pas attirer l’attention des clients. Lorsque le gros bonhomme rentre à son tour, Oui-oui se glisse derrière lui et pointe un gros feutre dans son dos.



« - Si vous bougez je vous descends !

- Oui-oui ? tu ne vas quand même pas…

- silence ! Pourquoi vous m’avez dénoncé ?

- Je ne voulais pas, mais après ce qui est arrivé à ce pauvre Potiron…

- Menteur ! Potiron était mon meilleur ami ! Vous saviez très bien que je n’aurais jamais pu faire ça !

- Je... je ne savais pas quoi faire, je suis désolé, tu comprends, si je ne t’avais pas signalé, on m’aurait arrêté pour complicité et mon magasin…

- Votre magasin ?! Potiron est mort, on me pourchasse, et vous ne pensez qu’à votre magasin ! Qu’est-ce que vous savez sur la mort de Potiron ?

- Mais rien voyons, je…

- Arrêtez votre numéro ! J’ai lu son journal. Vous l’avez croisé, ou peut être même suivi après un de ses meetings. Vous saviez ce qu’il faisait. Qui me dit que ce n’est pas vous qui l’avez dénoncé à ces hommes qui le surveillaient ?!

- Mais enfin, de quoi tu parles ?

- Vous m’avez assez pris pour un idiot, il est temps d’en finir…

- Non, non ne fais pas ça ! D’accord, j’ai dit à ces hommes qu il était et où il habitait, mais c’est tout !

- Comment êtes-vous rentré en contact avec eux ?!

- En fait, j’ai remarqué que Potiron se rendait régulièrement dans ce quartier, ça m’a intrigué.

- Vous cherchiez encore un ragot à colporter…

- Je… oui. Je pensais qu’il avait une liaison ou quelque chose comme ça. Mais ce que j’ai découvert était bien plus croustillant… Et puis ces hommes m’ont proposé un marché : je leur révélais tout ce que je savais sur Potiron et ils me payaient grassement. Je ne pouvais pas laisser passer une chance pareille !

- Ordure ! C’est ta faute s’il est mort !

- Non, je te jure, je pensais qu’ils se contenteraient de lui faire peur, je !

- Silence ! Tu vas payer maintenant ! »






Fou de rage, Oui-oui envoie un direct du droit dans le nez de l’épicier, l’assommant à moitié, et l’envoie mordre la poussière d’un coup de pied dans le ventre. Sans lui laisser le temps de se relever, il l’attrape par le col, le soulève, et le jette à travers la vitre. Il s’élance alors à travers les débris et hurle « Toi je vais te défoncer !!!! ».Stupéfait par la violence de son adversaire, Mr Culbuto attrape les chevilles d’une passante et la fait tournoyer en l’air comme une massue. Puis il s’avance vers le nain et lui assène un coup de son arme improvisée. Il enchaîne alors avec un direct en pleine mâchoire, mais c’est lui qui se fait mal en atteignant la tête en bois du pantin.Alors que ce dernier se prépare à en finir avec l’épicier, des sirènes de police retentissent. Oui-oui s’enfuit dans une ruelle en criant : "J’te retrouverai pourriture!". Dans sa hâte, il trébuche sur une poubelle et roule à terre. En se relevant, il constate qu’il a fait tomber son bonnet. Mais il ne peut plus revenir en arrière, ou bien on l’arrêtera. Oui-oui n’a pas le temps de cacher le bonnet, mais il sait à présent que la piste du journal était la bonne…


En passant par les petites ruelles, il n’a aucun mal à semer ses poursuivants pour une fois. Mais s’il veut mener à bien ses investigations, il doit se débarrasser de son identité civile… on ne doit plus le reconnaître… Il lui faut une tenue qui lui permettra de se fondre dans la masse. Une fois la nuit tombée, il décide de s’introduire dans un magasin de vêtements. L’alarme se déclenche, mais il n’est pas inquiet : les forces de l’ordre ne mettent pas les pieds dans le quartier défavorisé de la ville. Une ville réputée pour son confort et son harmonie… parce que peu de gens la connaissent dans son ensemble. D’ailleurs, Oui-oui a toujours refusé de s’éloigner de son pâté de maison… Aujourd’hui, tout est différent… Bonnet noir, col roulé noir, pantalon noir… personne ne le reconnaîtrait. Même lui a bien du mal à se retrouver. De toutes manières, il n’est plus sûr de le vouloir. Il a vu bien trop de choses pour retrouver son ancienne vie.
Alors qu’il avance tête baissée, il ne peut s’empêcher de penser que tous les regards sont braqués sur lui… si on le reconnaissait ? Si on finissait par l’attraper ? Non, il ne peut pas échouer. Pas maintenant. Il doit d’abord retrouver les assassins de Potiron et les faire payer… S’ils n’en finissent pas avec lui avant… Mais comment ont-ils pu envoyer à ses trousses une créature si monstrueuse et un individu habillé d’argent sans attirer l’attention ? Quelque chose ne colle pas… Peut-être ont-ils pensé qu’en jouer la carte de l’extravagance, on ne penserait pas à eux… Bientôt, il saurait…
Oui-oui connaissait la situation de ce quartier. Mais c’est une chose de s’imaginer la misère, et c’est autre chose que de la voir de ses propres yeux. Malgré ses efforts, il ne peut réprimer le nœud qui lui broie l’estomac. C’est donc pour venir en aide à ces gens que son ami est mort… Visitant tous les lieux les plus fréquentés, le pantin tente de repérer les hommes qu’a pu approcher Potiron, posant questions sur questions, essayant de se faire remarquer, pour les obliger à sortir de leur cachette… Mais personne ne semble comprendre de quoi il parle… Le meurtre a dû en secouer plus d’un… Mais il ne peut pas abandonner. Il finira bien par trouver. Ou alors on le trouvera, et à ce moment, ils le regretteront…
Alors qu’il est accoudé à un bar, quelqu’un pose la main sur son épaule droite, et une voix féminine lui demande de se rendre derrière l’établissement. S’exécutant immédiatement, notre héros tombe nez à nez avec une jeune femme pantin, d’à peu près sa taille, dont la tête penche, non pas d’arrière en avant comme lui, mais de gauche à droite.
« - Je sais qui vous êtes Oui-oui. Vous feriez bien de rentrer chez vous.
- Je ne partirai pas. Je suis en quête de réponses.
- Pour quelqu’un qui n’a jamais su dire non, je vous trouve un peu trop catégorique.
- Il n’y a plus de Oui-oui. J’ignore ce que vous me voulez, mais si vous ne pouvez pas répondre à mes questions, merci de me laisser.
- J’ai connu votre ami. Il était très têtu lui aussi… et maintenant…
- Vous connaissez Potiron ?!
- Difficile de ne pas le connaître. Il a passé des journées entières à discuter avec nous ici, à nous rappeler tout ce qui n’allait pas… Vous savez où ça l’a conduit. Si vous ne voulez pas connaître le même sort, vous devriez oublier tout ça et partir…
- Attendez ! »

Mais la jeune fille n’écoute plus et s’en va. Il ne sait pas vraiment pourquoi, mais il ne peut pas s’empêcher de la suivre. Il sent irrésistiblement attirée par elle. Jamais une femme ne l’avait troublé ainsi. En vérité, jamais une femme ne l’avait troublé… A chaque instant qui passe, elle s’enfonce un peu plus dans la foule, forçant Oui-oui à accélérer le pas un peu plus. Il en oublierait presque pourquoi il est ici. Plus rien ne semble compter qu’elle… Sans jamais se retourner, elle se déplace dans un labyrinthe dont elle semble avoir le plan en tête. Finalement, le pantin la rattrape, et l’entraîne dans une ruelle vide. Sans rien dire, il la plaque contre un mur et commence à l’embrasser avec fougue…Avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui se passait, les voilà chez elle...Après une explosion romantique d’une sauvagerie incroyable, les deux amants s’endorment enlacés


« - Tu es aussi douce qu’un loukoum arrosé de miel de sapin.
- Et toi, tu es mon taxi du plaisir. Je n’aurais jamais imaginé ça…
- Il y a tellement de choses que j’ai vu ces derniers jours et que je n’aurais jamais imaginées…
- Je… je ne peux pas… écoute, ces hommes, ils m’ont payé pour t’éloigner. Ils savaient que tu viendrais mettre ton nez dans leurs affaires après la disparition de ton ami. Je devais te conduire dans leur repaire pour qu’ils te passent à tabac… Mais je ne pouvais pas et maintenant… j’ai peur.
- Il ne faut pas. Je ne les laisserai pas te faire de mal. Quand tout ça sera fini, je t’emmènerai loin d’ici. Mais d’abord, je dois leur faire payer ce qu’ils ont fait à mon ami.
- Mais tu ne pourras jamais les vaincre ! Ils sont trop nombreux, ils…
- Je n’abandonnerai pas, je te l’ai déjà dit. Et puis il n’y a pas que Potiron : je dois laver mon honneur.
- Mais… »

Avant que la jeune femme n’ait le temps de terminer sa phrase, la porte d’entrée vole en éclats. D’instinct, le nain en bois s’empare de la lampe de chevet et la fait tournoyer, avant de percuter le crâne d’un de ses agresseurs avec cette massue improvisée. Mais déjà, un autre sbire se jette sur lui et tente de briser le ressort qui lui sert de cou. Immédiatement, Oui-oui lui assène un direct du droit dans le nez, pose ses pieds sur son ventre, et le repousse en étirant ses jambes. Se relevant d’un flip avant, le pantin reçoit un coup de pied dans l’estomac qui le renvoie mordre la poussière. Deux hommes lui saisissent les bras et cogne son crâne contre le mur. Alors que la douleur commence à devenir insupportable, il trouve la force de réagir et envoie son pied droit en arrière, atteignant le tibia de l’un d’eux qui s’écroule en tenant son membre meurtri. Profitant d’avoir un bras libre, le pantin bourre l’estomac de son autre agresseur de coups de poing, puis lui attrape le nez et le tord aussi fort qu’il peut, avant de le pousser sauvagement contre un mur.

Soudain, il se sent léviter, son corps quitte le sol… un homme de main gigantesque le soulève, et le projette à travers la vitre de la chambre. S’écrasant lourdement sur le petit balcon de secours, il constate que ses poursuivants sont venus en nombre : une dizaine l’attend à l’extérieur. Sa nouvelle amie a raison : il ne peut pas les affronter tous, pas dans l’immédiat. Il n’est pas prêt. Il lui faut s’enfuir ! Il s’élance dans les escaliers de secours avec l’énergie du désespoir. Mais à peine l’a-t-il atteint que la porte de la cage d’escalier s’ouvre avec fracas : le gorille qui l’a jeté par la fenêtre est déjà là. Prenant une grande inspiration, Oui-oui court jusqu’au bord du toit et saute de l’autre côté, atteignant l’immeuble voisin de justesse. Mais une autre surprise l’attend : l’homme en combinaison argentée le pointe de son arme. Le pantin a juste le temps de plonger au sol pour éviter sa rafale, qui atteint l’homme de main qui le poursuivait en plein vol. Le malheureux part alors s’écraser quelques mètres plus bas, dans un bruit d’os brisés. Mais Oui-oui n’a plus de force, il est à la merci de son agresseur. Il ne pourra pas esquiver le prochain coup.



Alors que l’homme d’argent va faire feu, un homme en combinaison dorée se jette sur lui et l’assomme d’un direct en plein visage. « Il faut qu’on s’enfuie, je t’expliquerai ce qui se passe quand on sera en sécurité ! » Lance-t-il au pantin avant de joindre le geste à la parole et de sauter sur un toit voisin. Après un sprint effréné de toits en toits, les deux compagnons de fortune s’arrête dans un vieil immeuble délabré.
« - Je sais que tu essaies de venger ton ami, mais il ne faut pas.
- Qu’est-ce que vous racontez ? Vous êtes avec ces ordures en fait ?!
- Non, c’est plus compliqué que tu ne crois. Je viens du futur. Je m’appelle Chapiro.
- Je ne vous crois pas. Vous ne pouvez pas venir du futur et porter une tenue aussi rétro.
- Tu serais surpris de voir comment son les choses… mais tout ça n’est pas important. A mon époque, le monde est dirigé par un dictateur. Le pire qu’on ait connu depuis longtemps.
- Quel rapport avec moi ?
- Tu connais très bien ce dictateur. Il s’appelle Potiron…
- Vous dîtes n’importe quoi ! Potiron ne ferait pas de mal à une mouche. Son but était d’aider les gens qui souffrent !
- Au début, oui. Mais après avoir renversé le pouvoir en place, il est devenu orgueilleux, égocentrique, et paranoïaque. Il fait systématiquement exécuter ceux qui s’opposent à lui…
- Je ne vois pas comment il aurait pu passer à un tel extrême !
- Les gens ont souvent des intentions nobles, mais ils se laissent dépasser par les événements, et c’est ce qui est arrivé à ton ami. Il a perdu la tête et multiplié les exécutions. Tout le monde vit dans la terreur.
- Donc… si je comprends bien… c’est vous qui l’avez tué…
- Il le fallait, pour que cesse toutes ces horreurs.
- Et vous ne pouviez pas vous contenter de faire rater son putsch ?!
- ça n’aurait pas été suffisant. On a envisagé cette éventualité, mais ça ne l’aurait pas découragé… Vous comprenez ? »
Galvanisé par la rage, le pantin sent ses poings se serrer. Il n’est plus maître de son corps… sans même s’en rendre compte, il se jette sur son interlocuteur et lui arrache son casque avant de lui bourrer le crâne de coups de poings. Lorsqu’il arrête de frapper, il ne reste qu’une bouillie rougeâtre…
Suite et fin dans le chapitre 5 du procès de Oui-Oui.



12 commentaires:

  1. Fantаstic sitе you haνe herе but I ωas curious аbout if уou knew of any
    dіscussion bοards that cοveг the ѕamе
    topiсѕ tаlked about hеre? I'd really like to be a part of online community where I can get feedback from other experienced individuals that share the same interest. If you have any recommendations, please let me know. Kudos!

    Feel free to visit my page Recommended Reading
    My webpage: Http://Www.Prweb.Com/

    RépondreSupprimer
  2. It's in point of fact a great and helpful piece of info. I am glad that you shared this useful information with us. Please stay us up to date like this. Thanks for sharing.

    Feel free to surf to my page: home hair removal

    RépondreSupprimer
  3. I like the valuable infοrmation you proѵide іn your artіcles.
    I'll bookmark your weblog and check again here regularly. I'm quite certain I will
    leаrn many nеw stuff right here! Best οf
    luck for the next!

    Also vіsit my wеbsite; V2 Cigs review

    RépondreSupprimer
  4. Hey superb webѕite! Does гunning a blog like this require а grеat dеal of wоrk?
    Ι have virtuallу nο expertise
    in coԁіng but I had beеn hoping
    to start mу own blοg soοn. Anyhοw, if you have any ideas
    or tірs for new blog owners please ѕhаre.
    I know thіs is оff subject but I just wanted
    to ask. Αppreciate it!

    mу weblog ... v2 cigs reviews

    RépondreSupprimer
  5. I'm really enjoying the design and layout of your website. It's a very еasy on the eyeѕ which makes it muсh more pleasant for
    me to come hеre and νisіt more οften.
    Did you hire οut a designer to сreate your theme?
    Gгeat wοrk!

    Also visіt my ρage; V2 Cigs
    Also see my webpage - http://www.cesurveguzel.com/index.php?Do=/blog/12899/things-about-this-slider-by-a-hobby-train-gaming-console-carry

    RépondreSupprimer
  6. Your means of tеlling all in this piece of
    wгiting is gеnuinеly nice, every one be сapable of sіmрly be аωare οf
    it, Thanκs a lot.

    Hегe is my website ... Continue

    RépondreSupprimer
  7. What's up everyone, it'ѕ my fiгst ѵisit аt thiѕ websіte, anԁ parаgrарh
    iѕ reallу fruitful for mе, κeeρ up postіng theѕе artісlеs.


    Stop by my wеblοg ... mails-world.com

    RépondreSupprimer
  8. Μy friend found your neat website on the seaгch engines and we hаve bеen glad yоu'd coupons

    Check out my weblog; http://www.articleplay.com/

    RépondreSupprimer
  9. Thаnκs fοr every оthеr fantаstіc
    articlе. The place elѕе may аnyone gеt that kinԁ of info in such an ideal meanѕ of writing?

    Ӏ've a presentation subsequent week, and I am on the look for such info.

    My web-site; http://www.sfgate.com/

    RépondreSupprimer
  10. I simply сouldn't leave your website prior to suggesting that I extremely loved the standard information an individual provide for your guests? Is going to be back frequently to check up on new posts

    My page ... www.sfgate.com

    RépondreSupprimer
  11. Car Enginuity is also available in other languages, these types of as German,
    Spanish and Japanese. The corporation gives great and quite courteous help.


    Here is my blog professional canobdii diagnostic code scanner

    RépondreSupprimer
  12. It can also determine whether or not your auto will go an emissions test.
    The dimensions of this item is really special.



    Take a look at my website :: free obd2 scan tool software

    RépondreSupprimer